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#JO2022 Pékin | La Chine sous le feu des critiques pour le traitement des athlètes

Chine
Alors que les JO de Pékin viennent ont débuté le 4 février, la Chine fait l'objet de nombreuses critiques concernant le traitement des athlètes testés positifs au covid-19 et l'éloignement inexpliquée des médias. | Source : Getty Images

Les représentants de plusieurs pays participant aux Jeux olympiques de Pékin ont critiqué le comportement de la Chine en tant que pays hôte, notamment concernant le traitement des athlètes en quarantaine.

 

La Chine fait face à de nombreuses critiques concernant les conditions inhumaines dans lesquelles se trouvent les athlètes en quarantaine, les règles d’isolement déraisonnables et l’éloignement inexpliqué des médias.

 

Dimanche 6 février, l’entraîneur de l’équipe masculine de hockey sur glace de Finlande, Jukka Jalonen, a accusé la Chine de ne pas respecter les droits de l’un de ses joueurs alors que ce dernier se trouvait en quarantaine à la suite d’un test covid-19 positif. L’entraîneur finlandais affirme que le hockeyeur Marko Anttila « ne recevait pas de nourriture » et subissait un stress important. Le médecin de l’équipe finlandaise a déclaré que la Chine a forcé Marko Anttila, qui a été testé positif il y a 18 jours, à rester en quarantaine alors qu’il n’est plus considéré comme contagieux.

 

Samedi 5 février, le chef de l’équipe allemande, Dirk Schimmelpfennig, a déclaré aux journalistes que les conditions de vie du skieur allemand Eric Frenzel, qui a également été placé en quarantaine après avoir été testé positif au covid-19, étaient « inacceptables ». Le skieur allemand s’est plaint du manque de propreté, de la mauvaise qualité de la nourriture et du wifi insuffisant. Il a toutefois précisé que les organisateurs avaient répondu rapidement à ses préoccupations.

 

La coureuse belge de skeleton, Kim Meylemans, qui a également été contrainte de s’isoler, a publié mercredi 2 février sur son Instagram une vidéo dans laquelle elle explique avoir pensé dans un premier qu’elle n’était pas considérée comme un « contact étroit » selon les protocoles en vigueur et qu’elle serait donc libérée de sa quarantaine. Cependant, l’ambulance qui s’occupait de son déplacement l’a transférée dans un autre centre d’isolement.

« Nous ne sommes même pas sûrs que je serai un jour autorisé à retourner au village [olympique] », a indiqué Kim Meylemans. « Je vous demande à tous de me laisser un peu de temps pour réfléchir aux prochaines étapes, car je ne suis pas sûre de pouvoir supporter 14 jours de plus et la compétition olympique en étant dans cet isolement. »

 

Vendredi 4 février, un fonctionnaire chinois a éloigné avec force un journaliste néerlandais en direct à la télévision, alors qu’il était en reportage devant le stade national de Pékin. Le reporter, Sjoerd den Daas, a déclaré sur Twitter que lui et d’autres collègues avaient été arrêtés à plusieurs reprises par des fonctionnaires chinois qui ne s’identifient pas toujours : « Il est difficile de considérer l’incident de la nuit dernière comme un incident isolé, comme le prétend le [Comité international olympique, CIO] ».

 

La Fédération internationale de hockey sur glace a rencontré le CIO dimanche 6 février pour discuter du cas de Marko Anttila, ainsi que d’autres controverses concernant les athlètes, a déclaré Jukka Jalonen. Un porte-parole des Jeux olympiques a indiqué à Reuters : « Nous sommes en train de régler ces problèmes ». Le CIA n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de Forbes. La Finlande débutera son tournoi de hockey contre la Slovaquie jeudi 10 février.

 

De nombreux pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, boycottent diplomatiquement les Jeux olympiques de Pékin, c’est-à-dire que ces pays n’ont envoyé aucun ministre ou officiel aux Jeux, pour protester contre les violations des droits humains commises par la Chine contre les Ouïghours, le Tibet et Taïwan. De nombreux pays, dont les États-Unis, ont accusé le gouvernement chinois de commettre des atrocités en matière de droits humains, comme le travail forcé et la stérilisation forcée des Ouïghours, un groupe ethnique minoritaire de la région du Xinjiang, en Chine.

 

Un athlète olympique ouïghour a été présenté comme le dernier porteur de la flamme olympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, un geste que les critiques ont considéré comme un message envoyé par le gouvernement chinois. « En choisissant un athlète ouïghour pour porter la flamme, la Chine tente de répondre aux critiques de l’Occident concernant le génocide ou la persécution des Ouïghours et la sinisation des minorités ethniques », a déclaré à ReutersMa Haiyun, professeur associé à la Frostburg State University et spécialiste du Xinjiang.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Mason Bissada

<<< À lire également : Covid-19 : Des premiers cas de variant Omicron signalés à Pékin à l’approche des Jeux olympiques >>>

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