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La Bourse de Paris en nette hausse après le premier tour des législatives

Anticipation réussie de la part des investisseurs (Getty)

Au lendemain du premier tour des élections législatives, marqué par un tour de force du Rassemblement national, le scénario anticipé par les investisseurs se confirme. La Bourse de Paris devrait donc ouvrir en nette hausse ce lundi.

 

  • Environ 40 minutes avant l’ouverture de la séance, le contrat à terme du CAC 40 bondissait de 2,75%. Celui-ci devrait ainsi entamer le mois de juillet dans le vert après avoir dévissé de 6,42% en juin, sa pire performance mensuelle depuis deux ans. « Le marché a eu ce à quoi il s’attendait au vu des dernières projections des instituts de sondages, soit une poussée du Rassemblement national, mais sans majorité absolue pour l’instant. Il n’y a pas eu de surprise et le marché avait déjà ajusté ses niveaux avant les élections », explique Alexandre Baradez, chef analyste d’IG France, auprès de l’AFP.
  • Le Rassemblement National a réussi à faire élire 39 députés dès le premier tour hier, à commencer par Marine Le Pen dans son fief du Pas-de-Calais. Le parti mené par Jordan Bardella est arrivé en tête des suffrages avec plus de 33% des voix, le Nouveau front populaire atteint près de 28% et le camp présidentiel un peu plus de 21%. « Ce que le marché craignait le plus était une majorité absolue, d’un côté comme de l’autre. Pour le moment, pour le Rassemblement national ce scénario n’est pas encore écarté, mais on voit que les tractations ont débuté sur la question des désistements », ajoute Alexandre Baradez.
  • « Enfin, en termes de réactions de marché, le vote de dimanche n’est pas le scénario catastrophe (majorité anticipée du RN ou du NFP) du premier tour, mais le scénario du moins pire », souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud. Le marché sera donc attentif au marché obligataire, où l’écart entre le taux d’intérêt de l’emprunt de la France à dix ans et celui de l’Allemagne, la référence en Europe, a été le plus important depuis 2012 la semaine précédente. Cet écart, appelé « spread », est un indicateur qui mesure la confiance des investisseurs dans un pays, ici, la France.

 


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