Depuis quelques jours, la majeure partie de l’Italie se trouve en « zone blanche », c’est-à-dire la zone où les restrictions liées au coronavirus sont les plus faibles. Selon la réglementation nationale, les régions italiennes sont classées en zones blanche, jaune, orange et rouge (par ordre de gravité). Pour qu’une région passe en zone blanche, le nombre de cas quotidiens de covid-19 ne doit pas dépasser 50 pour 100 000 habitants pendant une période de trois semaines.
Environ 69 % de la population italienne (soit 40 millions de personnes) est donc désormais presque totalement libéré des restrictions sanitaires. Les dernières régions à être passées en zone blanche sont la Lombardie, le Latium, le Piémont, l’Émilie-Romagne, les Pouilles et le Trentin. Pour toutes les régions d’Italie en zone blanche, les mesures suivantes s’appliquent : levée du couvre-feu (tandis qu’il reste applicable entre minuit et 5 heures du matin en zone jaune) et levée des restrictions concernant les bars et les restaurants, qui peuvent désormais accueillir des clients dans leurs établissements, à l’intérieur comme à l’extérieur. En salle, une jauge de six personnes par table est imposée. Toujours en zone blanche, les piscines, les centres de bien-être, les salles de jeux, les parcs à thème et les centres culturels et sociaux sont également autorisés à rouvrir. Les rassemblements privés sont autorisés, mais les participants doivent être vaccinés ou avoir un test covid-19 négatif de moins de 48 heures. Les seules restrictions sanitaires encore en vigueur dans les régions d’Italie en zone blanche sont les mesures sur la distanciation sociale et sur le port du masque obligatoire dans les lieux publics, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Selon le ministre de la Santé italien, Roberto Speranza, « actuellement, l’Italie fait partie des pays avec le plus faible taux de contagion en Europe. C’est un résultat prometteur qui nous permet d’envisager l’avenir avec plus de confiance. Nous devons persévérer dans cette voie et agir avec prudence et de manière graduelle. Plus que jamais, il est aujourd’hui essentiel de conserver de bonnes habitudes, afin de ne pas mettre en péril les sacrifices que nous avons consentis. »
Avec la mise en œuvre imminente du passeport vert à l’échelle européenne et l’ouverture des frontières progressive des frontières, l’Italie envisage donc la période des vacances estivales avec optimisme. Selon un récent sondage de l’Istat (Istituto nazionale di statistica, soit l’Institut italien de statistique), environ 50,1 % des Italiens prévoient de partir en vacances cet été. Environ 33,3 % des Italiens resteront dans leur région de résidence, tandis que 63,3 % iront dans une autre région. Seuls 6,2 % de la population italienne prévoit de voyager à l’étranger. L’année dernière, en raison de la pandémie, l’Italie a perdu 53 milliards d’euros de gains liés au tourisme, soit environ 13 % du PIB du pays.
Selon les déclarations de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’Europe devrait s’ouvrir aux touristes américains cet été, bien que la présidente de la Commission n’ait pas donné davantage de détails. « Le moment est venu pour vous de réserver vos vacances en Italie et bien sûr nous sommes impatients de vous accueillir à nouveau », a déclaré le mois dernier le Premier ministre italien, Mario Draghi, à ses homologues étrangers lors de la réunion du G20.
Pourtant, la situation concernant les voyages à l’étranger reste incertaine et nombreux sont ceux qui réclament des mesures plus claires. « Dans ce climat d’incertitude, je pense que l’Italie devrait s’organiser au plus vite, en établissant des règles [de séjour] sur son sol et en les communiquant clairement aux pays anglophones et du Moyen-Orient, où la majorité de la population est désormais vaccinée », a déclaré Luca Finardi, vice-président du groupe d’hôtels de luxe Mandarin Oriental en Italie, au quotidien Il Sole 24 Ore. Plus précisément, les hôteliers demandent « d’intégrer également dans le système du passeport vert européen les voyageurs en provenance de ces régions. Il y a quelques vols covid-free, mais ils sont déjà pleins. Notre proposition est de supprimer les mesures de quarantaine pour ceux possédant un certificat de vaccination valide, comme cela sera le cas en Espagne et en France dans les prochains jours », a indiqué Luca Finardi.
Enfin, si l’on ignore encore comment la situation va évoluer, il est incontestable que la relance du tourisme étranger est essentielle pour le pays. Selon un récent rapport d’Altagamma, la fondation regroupant les principales marques de luxe italiennes, environ 25 % des dépenses totales des touristes en Italie sont effectuées par des touristes haut de gamme, qui sont à 80 % des étrangers. En outre, selon la fondation, la contribution du tourisme de luxe au PIB transalpin pourrait même être deux à quatre fois plus élevée, atteignant potentiellement 100 milliards d’euros. En effet, l’Italie est la destination la plus populaire chez les touristes de luxe, mais pas la plus visitée : la France arrive en tête, suivie du Royaume-Uni, puis de l’Italie.
Article traduit de Forbes US -Auteure : Irene Dominioni
<<< À lire également : Covid-19 et voyage : partir en Italie cet été ? Quelles sont les conditions ? >>>
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits