Israël et le Hamas parviennent à un accord sur la libération d’otages en échange d’une pause de quatre jours dans les combats

Israël et le Hamas ont conclu un accord en vertu duquel une cinquantaine d’otages détenus par le Hamas seront libérés en Israël, tandis que les combats s’arrêteront pendant quatre jours. Il s’agit du premier accord majeur entre les deux parties depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre.

La nouvelle a été annoncée mardi 21 novembre, après que le cabinet israélien a accepté cet accord très attendu. La pause de quatre jours dans les combats sera la première pause de plus de quatre heures acceptée par Israël depuis l’escalade des combats au début du mois d’octobre.

Selon Axios, dans le cadre de l’accord, Israël autorisera 300 camions d’aide par jour à passer de l’Égypte à Gaza. Israël n’a pas précisé si l’accord prévoyait la libération de prisonniers palestiniens, mais NBC News a rapporté que près de 150 Palestiniens détenus par Israël pourraient être libérés.

L’accord ayant été approuvé mardi, les otages ne seront peut-être pas libérés avant jeudi, afin de permettre une période de contrôle judiciaire de 24 heures, a rapporté le New York Times mardi.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait allusion à l’accord mardi, en annonçant que le conseil de guerre, le conseil de sécurité et le gouvernement israélien se réuniraient tous mardi soir « à la lumière des développements sur la question de la libération des otages ». Au début de l’une des réunions, Benjamin Netanyahu a déclaré avoir demandé au président américain Joe Biden d’aider à améliorer l’accord sur les otages pour « inclure plus d’otages pour un coût moindre », selon un journaliste d’Axios.

Le Qatar et les États-Unis ont tous deux contribué aux négociations entre le Hamas et Israël, travaillant pendant des semaines pour aider à organiser la libération des otages et l’arrêt potentiel des combats, selon CNN.

Israël a laissé entendre que la pause dans les combats pourrait se poursuivre au-delà de quatre jours, déclarant dans un communiqué : « La libération de chaque dizaine d’otages supplémentaires se traduira par un jour supplémentaire dans la pause », selon le Guardian.

« La guerre continue et elle continuera jusqu’à ce que nous atteignions tous nos objectifs : éliminer le Hamas, libérer tous nos otages, s’assurer qu’après le Hamas, Gaza ne sera plus une menace pour Israël », a déclaré Benjamin Netanyahu mardi avant l’une des réunions destinées à approuver l’accord, a rapporté CNN.

Plus de 240 otages sont détenus par le Hamas depuis le 7 octobre. Au cours des six dernières semaines de combats, le Hamas n’a libéré que quatre otages en Israël, dont une mère et sa fille et deux femmes israéliennes âgées, et Israël a libéré un otage au cours d’une opération terrestre. Selon les forces de défense israéliennes, au moins deux otages détenus par le Hamas, Yehudit Weiss, 65 ans, et Noa Marciano, 19 ans, ont été retrouvés morts. Le corps de Yehudit Weiss a été découvert la semaine dernière près de l’hôpital Al-Shifa, qui a été un important champ de bataille au cours de la semaine écoulée. Selon la BBC, le Hamas a affirmé que Noa Marciano était mort lors d’une frappe aérienne israélienne le 9 novembre.

La libération des otages est une priorité pour Israël et les États-Unis. Au cours du week-end, des responsables américains ont déclaré que les négociations entre Israël, le Hamas et les États-Unis étaient « plus proches d’aboutir que jamais », et des dirigeants du Hamas et du Qatar ont fait des déclarations similaires mardi. Israël a également reçu des appels de plus en plus nombreux de la part de dirigeants internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, alors que le nombre de morts à Gaza ne cesse d’augmenter de façon spectaculaire. Selon le Washington Post, Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants israéliens avaient déjà indiqué qu’ils étaient ouverts à une pause de plusieurs jours, mais ils ont continué à dire qu’ils n’accepteraient pas un cessez-le-feu tant que tous les otages n’auraient pas été libérés. Mardi, le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, estimait à plus de 13 000 le nombre de morts depuis le début du conflit. En Israël, on estime à 1 200 le nombre de morts, dont la majorité a été tuée lors de l’attaque initiale du Hamas le mois dernier.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Molly Bohannon

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