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Isabelle Leroux : « Ouvrez Le Champ Des Possibles ! »

Entretien avec Isabelle Leroux, Directeur du développement des compétences du Groupe Actual, Marraine de cette 6ème édition des Trophées « Les Femmes de l’économie » Grand Ouest.

 

  • Quelles sont les grandes lignes de votre carrière professionnelle ?

Ma carrière s’est construite au fil de belles rencontres.

Issue d’une formation classique DUT Gestion et Finances puis Ecole de Commerce, j’ai fait mes premières armes sur le terrain, à des fonctions commerciales, autrement dit de la prospection, pour un géant de la bureautique, l’une des deux grandes écoles de vente à ce moment-là avec l’assurance : tout Paris, tout à pied avec les fiches bristol, le bottin et sans mobile ! Puis tout s’enchaîne pour le même acteur : les grands comptes, le showroom …

Après quelques années, j’ai voulu rejoindre mon Ouest natal. J’en ai eu l’occasion en intégrant un groupe de gestion des fonds de la formation professionnelle, sous l’angle du conseil et de l’accompagnement de l’entreprise et des territoires. Là aussi je pars du terrain sur un poste d’assistante, puis conseiller, puis grands comptes et déléguée régionale sur une fonction d’expertise et d’expression plus politique des défis emploi et compétences, en conservant mon volet commerce et conseil sur les volets du droit et des financements. A cette période je plonge dans l’univers du paritarisme et je m’y implique très fortement pour le développement économique au service des hommes et des territoires.

Militante de l’entreprise depuis toujours, partisane de la liberté de réflexion, des initiatives, des projets innovants, j’ai finalement ressenti l’envie de réinscrire profondément ma carrière dans ce sens. Il fallait que je milite plus fort.

Voilà pourquoi j’ai choisi de rejoindre le Groupe Actual en 2013. D’abord au poste de Directeur des opérations sur les filiales Ecoles ESUP ; puis un volet de réflexion sur le développement des compétences des candidats et intérimaires s’est rapidement étendu et nous a conduits à créer une Direction du Développement des Compétences pour porter encore plus haut nos engagements.

Au service de nos 11 500 clients, de 70 000 intérimaires et des territoires de 200 agences et 12 cabinets de recrutement régionaux, nous nous acharnons  à construire des parcours pour favoriser l’accès à l’emploi sur des marchés porteurs ou sécuriser nos intérimaires collaborateurs pour développer leur intensité d’emploi. Notre approche : engager un individu dans un parcours de compétences qui lui apporte un emploi  le plus riche et le plus pérenne possible dans lequel cet individu se reconnaît, pour lequel il est motivé et pour lequel il a envie de s’inscrire dans le temps. Et surtout ne pas former pour former avec une vision court terme. Pas d’emploi sans compétences mais aussi pas de formation sans emploi !

Notre positionnement unique de tiers employeur nous permet dans cette relation tripartite d’apporter cette flexi-sécurité à l’entreprise mais aussi aux hommes et aux femmes qui nous font confiance.

  • Quelles sont les valeurs du Groupe Actual auxquelles vous êtes le plus attachée ?

Innovation, excellence, humanisme et responsabilité sont les 4 valeurs du Groupe Actual. Je suis attachée à chacune d’elles. Elles nous différencient de beaucoup d’autres réseaux d’agences d’emploi : servir le développement de notre groupe pour servir les hommes et les femmes dans nos territoires et pas l’inverse ! Nous sommes une entreprise militante, c’est sans doute ce qui me motive le plus et c’est aussi pour cette raison que notre Groupe s’est engagé dans l’aventure des Trophées « Les Femmes de l’Economie » !

 

  • Selon vous, quels sont les 3 hashtags qui définissent au mieux la démarche des Trophées « Les Femmes de l’économie » ?

Nous avons lancé un concours interne dans l’entreprise pour partager avec les équipes cette aventure des « Femmes de l’Economie » et je me suis arrêtée sur 3 d’entre eux :

#letalentnapasdesexe

#Femmebuleuse

#PariteParici 

 

  • Quel est votre meilleur souvenir avec les Femmes de l’économie ?

Parmi tous les beaux souvenirs que j’ai en tête, je me souviens surtout de deux lauréates, qui m’ont particulièrement marquée en 2016.

Lors de la cérémonie Grand Ouest, Elena Maneru, DRH de Digitaleo et Lauréate Femme Innovation Sociale, m’a particulièrement touchée par son enthousiasme, elle dégageait une énergie incroyable. Selon moi, elle correspond parfaitement à l’image des Femmes de l’économie : ce côté positif, ce charisme fabuleux qui permet d’embarquer des foules entières.

La deuxième lauréate en question est Nicole Ladner, Gérante d’Eurobougie, Lauréate Femme Chef d’Entreprise lors de la cérémonie Centre-Val de LoireCette femme, toute en modestie, a un courage exceptionnel qui mérite d’être mis en lumière. Elle a construit sa carrière, non pas grâce à des opportunités ou des rencontres, mais en se battant pour avec ses collègues reprendre l’entreprise condamnée à disparaître. Elle possède un parcours rare qui m’a beaucoup ému.

Je garde enfin de très beaux souvenirs de certaines conférences, notamment celle de Monsieur Christian Monjou, Conférencier HEC Paris lors de la Finale nationale des Territoires au Palais Potocki. Epoustouflant, inspirant, criant de vérité … un conférencier d’un talent remarquable.

  • En tant que Marraine des Trophées « Les Femmes de l’économie » Grand Ouest, quel message d’encouragement souhaitez-vous adresser aux candidates de cette édition 2017 ?

Je veux leur dire que tout est possible. S’engager, s’engager et encore s’engager … dans la vie professionnelle, dans la vie de sa cité et de sa région, dans la représentation de nos entreprises et dans tous les lieux de réflexion, de dialogue et de débats ! Le reste se fait naturellement.

Même si je suis très femme, je ne me suis jamais sentie femme au niveau professionnel, car je considère qu’il n’y a pas de genre au travail. Voilà pourquoi je revendique souvent le titre de Directeur et non de Directrice, car je considère que le masculin est un genre neutre. Si nous pouvions dépasser le débat des linguistes ! Il faudra s’y faire : en Juillet, France Stratégie pour 2022 annonce dans ses projections que la moitié des emplois seront occupés par des femmes, en particulier dans les métiers très qualifiés !

Pour développer nos entreprises, il n’y a pas de question de genre. Il y a juste une question de capacité à ne pas s’arrêter à un obstacle. C’est juste une question d’entraînement pour nos entreprises et pour nous les femmes.

En tant que femme, il faut se dire qu’il n’existe aucun frein. Ouvrez le champ des possibles !

 

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