Après l’attaque iranienne de samedi soir, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a fait part de ses inquiétudes sur les répercussions économiques en cas d’embrasement au Proche-Orient.
- Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril, l’Iran a lancé plus de 300 drones balistiques en direction d’Israël qui a annoncé avoir neutralisé 99% des tirs. L’attaque, baptisée “Promesse honnête » a été déclenchée en riposte à une frappe imputée à l’Etat hébreu contre le consulat d’Iran à Damas, faisant onze morts dont sept membres du corps des gardiens des gardiens de la révolution, l’armée idéologique que la République islamique d’Iran. Si le pays considère « désormais l’affaire close », une riposte israélienne fait courir le risque d’un embrasement régional alors que la guerre à Gaza se poursuit. Les alliés occidentaux appellent Israël à faire preuve de retenue.
- Une « dégradation supplémentaire au Proche ou au Moyen-Orient » aurait « un impact économique lourd » sur la planète, a mis en garde ce lundi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. « Que ce soit les événements en mer Rouge, que ce soit les risques d’escalade au Proche et au Moyen-Orient ou encore la persistance du conflit en Ukraine, tous ces événements géopolitiques pèsent terriblement sur la croissance économique », a ajouté le ministre considérant que « les vrais risques économiques sont les risques géopolitiques ». Alors que Bercy table désormais sur une croissance de 1% pour 2024, ces perspectives « peuvent se fracasser sur les réalités géopolitiques ».
- Les événements au Proche-Orient ont déjà engendré des répercussions économiques importantes. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, les rebelles houthis procèdent à des attaques contre des navires en mer rouge, agissant en « solidarité » avec l’organisation terroriste palestinienne. Fin janvier, les Nations unies déclaraient que le volume de trafic commercial passant par le canal du Suez avait chuté de plus de 42 % au cours des deux derniers mois. Ces perturbations ont eu des conséquences inflationnistes sur certains produits, dont le prix est influencé par les fluctuations des coûts de transport, ainsi que ceux pour lesquels les retards de livraison ont provoqué des manques d’approvisionnement.
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