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Immobilier : un rapport s’attarde sur le manque de rendements des investissements locatifs

Alors que les prix des loyers explosent dans certaines grandes villes, de nombreux propriétaires se plaignent de rendements locatifs insuffisants. Un rapport parlementaire de la députée Annaïg Le Meur, publié le 15 juillet, mis en lumière par Les Échos, met en lumière ces faibles rendements pour les bailleurs. En se basant sur une période de 12 ans et en examinant quatre villes (Montpellier, La Rochelle, Annecy, et le 13e arrondissement de Paris), il apparaît que les taux de rendement locatif sont bas, notamment pour les ménages à revenu élevé avec un taux marginal d’imposition (TMI) de 30 % ou plus. Ces ménages, souvent propriétaires de plusieurs biens, influencent grandement l’offre locative lorsqu’ils décident de mettre ou non leurs biens sur le marché.

  • Pour les ménages très aisés (TMI de 45 % et redevables de l’impôt sur la fortune immobilière à 0,7 %), la rentabilité des locations non meublées varie de -0,4 % à Montpellier à +0,6 % dans le 13e arrondissement de Paris, selon le régime fiscal choisi. Pour les ménages avec un TMI de 30 %, le rendement est légèrement meilleur, mais ne dépasse jamais 2 %.

 

  • La fiscalité des revenus fonciers diffère selon les revenus locatifs. Les locations meublées bénéficient d’un régime fiscal plus favorable que les locations nues, avec des abattements plus importants et une fiscalité moins contraignante. Par exemple, le régime « micro-BIC » permet un abattement de 50 % pour un meublé classique et de 71 % pour une maison d’hôtes ou un meublé de tourisme classé.

 

  • Le rapport note que les locations meublées, surtout touristiques, sont souvent plus rentables que les locations nues, avec des rendements après impôts jusqu’à 300 % plus élevés. Cependant, même les meublés de tourisme offrent un rendement modeste comparé à certains placements financiers. Par exemple, un meublé touristique dans le 13e arrondissement de Paris peut offrir un rendement de 3,9 %, ce qui est seulement légèrement supérieur au taux du Livret A à 3 %.

 

  • Le rapport d’Annaïg Le Meur propose trois pistes de réforme de la fiscalité locative pour rendre la location de longue durée plus attractive. Une suggestion est d’unifier la fiscalité des locations meublées et nues, avec des abattements modifiés pour encourager les locations de longue durée. Cependant, ces propositions sont débattues, certains estimant qu’elles ne suffisent pas à augmenter l’offre de logements en location longue durée. Elles visent à améliorer la rentabilité des locations de longue durée pour les rendre plus compétitives par rapport aux autres formes de placement, tout en tenant compte des contraintes budgétaires actuelles. Le futur de ces propositions dépendra des orientations du nouveau gouvernement en matière de politique du logement.

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