Le Français de 54 ans, CEO de Best Buy, le plus grand détaillant d’électronique nord-américain, va être remplacé par sa directrice financière, Corie Barry. Hubert Joly est considéré comme l’instigateur du redressement de la firme du Minnesota.
C’est un nom qui ne dira pas grand chose dans l’hexagone. Pourtant aux Etats-Unis, Hubert Joly est considéré comme le sauveteur de Best Buy, le plus grand détaillant d’électronique grand public du pays. L’entreprise a annoncé lundi 15 avril, que son conseil d’administration avait élu Corie Barry, actuellement directrice des finances et responsable de la transformation stratégique, au poste de PDG, en remplacement du Français de 59 ans.
Depuis qu’il a rejoint Best Buy en 2012, M. Joly a notamment dirigé le plan de transformation « Renew Blue », qui a permis d’améliorer la satisfaction des clients, les gains de parts de marché, la croissance des ventes et les marges de sa firme. M.Joly peut également se targuer d’avoir réalisé des réductions de coûts de 1,4 milliard de dollars pour financer les investissements dans la croissance organique de Best Buy.
En 2017, le Nancéen a présenté le plan stratégique « Best Buy 2020 » qui vise à construire la nouvelle identité de la « marque bleue », dont la stratégie de croissance de la société est axée sur l’amélioration des modes de vie de ses clients grâce à la technologie.
Dans les 100 patrons le plus performants du monde
Sous le mandat Joly, le prix des actions de Best Buy a quadruplé et la société a affiché une croissance de ses ventes dans les magasins pendant au moins cinq ans consécutifs, dont une augmentation de 4,8% de ses revenus en 2018. Au cours de l’exercice 2019, Best Buy a dépassé ses attentes en termes de résultats financiers et a restitué 2 milliards de dollars aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions. La même année, Hubert Joly est classé par la revue américaine Harvard Business Review parmi les 100 patrons les plus performants au monde
Quand ce diplômé d’HEC et de Sciences-Po a pris ses fonctions en 2012, l’avenir de Best Buy était incertain. Le PDG de la société avait démissionné, car notamment mis en cause pour avoir eu une « affair » avec une employée. Les ventes et les bénéfices avaient diminué. Les acheteurs se rendaient chez Best Buy pour repérer leurs téléviseurs et leurs ordinateurs portables, puis pour les acheter sur Amazon à des prix inférieurs, explique CNN.
Best Buy s’est tourné vers Joly, venu de l’hôtellerie, pour mettre un terme à son effondrement. Il n’avait aucune expérience préalable dans la vente au détail. Le message de Joly aux investisseurs sceptiques, peu de temps après sa prise de fonction en tant que PDG, bien avant que Donald Trump n’utilise quelque chose de similaire pendant la campagne électorale, était « Make Best Buy Great Again ».
En tant que président exécutif, poste qui a été spécialement créé pour lui, M. Joly continuera à diriger le conseil d’administration tout en conseillant et en appuyant le directeur général sur des questions clés telles que la stratégie, les fusions et acquisitions et les relations externes. En outre, il devrait assumer certaines responsabilités à la demande du directeur général, dans des domaines tels que les affaires gouvernementales, les relations communautaires et le développement du leadership. Cela « permettra à la société de continuer à bénéficier des compétences et de l’expérience de M. Joly », assure-t-on du côté du Best Buy. Quand on a trouvé son sauveur, on ne s’en sépare pas comme ça.
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