Lundi 6 septembre, l’acteur Jean-Paul Belmondo est décédé à l’âge de 88 ans. Forbes vous propose une sélection de cinq films cultes pour revenir sur la carrière de cette légende du cinéma français.
Bébel était une icône, l’un des acteurs les plus aimés et les plus charismatiques du cinéma français. Sous la direction de Jean-Luc Godard, il incarne le visage masculin de la Nouvelle Vague, période durant laquelle il a joué des rôles majeurs dans À bout de souffle, Une femme est une femme et Pierrot le fou. Jean-Paul Belmondo a tourné avec certains des plus grands réalisateurs, forgeant ainsi son statut de légende française.
Fils du célèbre sculpteur Paul Belmondo et de la peintre Madeleine Rainaud-Richard, Jean-Paul Belmondo a vu le jour le 9 avril 1933. Il a suivi une formation de comédien au prestigieux Conservatoire national supérieur d’art dramatique. En 60 ans de carrière, Bébel a joué dans plus de 80 films. Après avoir débuté avec la Nouvelle Vague, il s’est tourné dans les années 1970 vers la comédie et les films d’action. Il est d’ailleurs devenu célèbre avec ses impressionnantes cascades de cinéma. Sélectionner seulement cinq films dans une filmographie si riche n’est pas une mince affaire, mais si vous deviez n’en regarder que cinq, voici ceux qui valent le détour.
À Bout de Souffle
À l’échelle internationale, Jean-Paul Belmondo est connu pour son premier grand rôle dans À bout de Souffle, réalisé par Jean-Luc Godard. Dans ce film, Bébel incarnait le rôle de Michel Poiccard, un jeune délinquant se cachant de la police à Paris, où il rencontre la belle Américaine Patricia, jouée par Jean Seberg, qui arpente les Champs-Élysées pour vendre des exemplaires du New York Herald Tribune. Ce chef-d’œuvre de Godard, révolutionnaire dans son style, propulse Belmondo vers la célébrité. Par la suite, l’acteur français jouera dans trois autres films réalisés par Godard.
Léon Morin, prêtre
Avec le succès d’À Bout de Souffle, Jean-Paul Belmondo joue dans sept films avant d’obtenir le rôle principal dans Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville en 1961, d’après un roman de Béatrix Beck. Son rôle de jeune prêtre séduisant est totalement différent de celui de Michel Poiccard dans À Bout de Souffle. Le film raconte l’histoire d’une jeune veuve, jouée par Emmanuel Riva, qui décide de faire baptiser sa fille durant l’Occupation. Elle rencontre le prêtre local, Léon Morin, et tous deux se retrouvent confrontés à leur propre foi et à leurs propres désirs sexuels refoulés. La performance de Belmondo est à la fois subtile et sensuelle, dirigée de main de maître par Jean-Pierre Melville.
Le Doulos
Un an plus tard, en 1962, Jean-Paul Belmondo joue à nouveau sous la direction de Jean-Pierre Melville dans le film policier Le Doulos. Bébel y incarne le gangster Silien, qui aide son ami Maurice Faugel, fraîchement sorti de prison et interprété par Serge Reggiani, à préparer un nouveau cambriolage. Cependant, Silien est également un informateur de la police. Le Doulos regorge de références traditionnelles au film noir et de gangsters.
Pierrot le Fou
Une scène de Pierrot le Fou est devenue cultissime : Marianne, interprétée par Anna Karenina, s’ennuie et gémit car elle ne sait pas quoi faire (« j’sais pas quoi faire ») jusqu’à ce que Ferdinand, interprété par Belmondo, lui demande de se taire. Le personnage de Ferdinand est un père de famille qui s’enfuit avec la baby-sitter de ses enfants, Marianne. La pseudo-romance se transforme rapidement en un road-movie rempli d’expressions françaises clichés et de citations littéraires. C’est la troisième collaboration entre Jean-Paul Belmondo et Jean-Luc Godard, après À Bout de Souffle et Une Femme est une femme. Lorsque Belmondo joue dans Pierrot le Fou en 1965, il est déjà considéré comme une grande star en France.
Peur sur la ville
Dans Peur sur la ville de Henri Verneuil, Jean-Paul Belmondo joue le rôle du policier Jean Letellier qui traque un tueur en série. Le film est surtout célèbre pour la scène dans laquelle Bébel court après le tueur en série sur le toit du métro en marche qui traverse le pont de Bir-Hakeim à Paris. Il s’agit d’une cascade incroyable que Belmondo a réalisée lui-même. Peur sur la ville est emblématique du type de films dans lesquels on retrouvait l’acteur français dans les années 1970 et 1980, certains de ces films ont même été produits par ses soins. À cette époque, Belmondo avait une prédilection pour les films d’action dans lesquels il réalisait lui-même les cascades. Dans Le Guignolo, il était suspendu à un hélicoptère au-dessus de Venise. Dans L’Animal, Bébel se tenait sur le toit d’un avion en vol. Et dans Le Professionnel, il participe à une course poursuite en voiture dans les rues de Paris avec la tour Eiffel en arrière-plan.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Sheena Scott
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