Le groupe de luxe Hermès a largement dépassé en 2021 ses résultats financiers d’avant la pandémie de Covid-19. Des montants records, qui ne l’ont pas empêché de dévisser en bourse lors de la séance du 18 février.
Bénéfice net et marge records en 2021
Avec un chiffre d’affaires de 8,982 milliards d’euros, le groupe de luxe a clos 2021 en hausse de 30% par rapport à 2019. Mieux, son résultat net s’établit à 2,445 milliards d’euros, soit près d’un milliard de plus qu’en 2019. « Après 185 ans, Hermès réussit sa meilleure année, 2021 est une année exceptionnelle », a déclaré le gérant Axel Dumas lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. Si les ventes sont en croissance sur tous les métiers, notons que la maroquinerie-sellerie atteint les 4 milliards d’euros, soit 19% de mieux qu’en 2019, et les vêtements et accessoires 2,21 milliards d’euros (+40%). Le métier soie et textile enregistre 669 millions d’euros (13%), quand la bijouterie et Hermès maison franchissent le seuil du milliard d’euros, quasiment le double de deux ans auparavant. Côté marché, l’Asie et l’Amérique font office de moteurs. L’Asie hors Japon, portée par la Chine, l’Australie et Singapour, réalise une hausse des ventes de 65% sur deux ans et l’Amérique de 24%. L’Europe hors France gagne 10% sur deux ans et enregistre « un bon deuxième trimestre ». Enfin, la France reste en retrait de 3% sur deux ans mais « confirme son redressement ».
Hermès sous pression en bourse
Des ventes qui explosent, une marge opérationnelle record en 2021 (39,3%, son plus haut niveau), le titre Hermès avait tout pour s’envoler. Et pourtant, l’action chutait à la bourse de Paris vendredi matin après la publication des performances 2021. Le titre dévissait de 4,18% à 1.202,50 euros vers 10h45 dans un marché en hausse de 0,36%, après avoir lâché jusqu’à plus de 8% dans les premiers échanges. Selon l’AFP, « le quatrième trimestre a déçu les investisseurs ». Face à la forte concurrence dans le secteur du luxe, avec les très bonnes publications plus tôt de LVMH en France ou de Richemont en Suisse, la dynamique du quatrième trimestre n’a pas été suffisante, selon les analystes de Citi, cités par l’agence financière Bloomberg. La sanction du titre serait-elle une réaction du marché face aux inquiétudes sur les capacités de production du groupe, qui ne parviennent pas à satisfaire la demande d’une clientèle toujours plus friande du sellier ? Affaire à suivre.
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