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Guerre Israël-Hamas : Un convoi de la Croix-Rouge pris pour cible à Gaza, la ville en manque d’aide médicale

Gaza
De la fumée s'élève après une frappe aérienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21/20/2023. | Source : Getty Images

Mardi 7 novembre, un convoi de la Croix-Rouge a été pris pour cible à Gaza alors qu’il devait ravitailler en médicaments un hôpital de la ville, ont rapporté plusieurs responsables de la Croix-Rouge. L’aide médicale à Gaza se trouve dans un état critique, alors que les appels à la pause humanitaire se multiplient après plus d’un mois de conflit.

 

Un convoi composé de cinq camions et de deux véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a essuyé des tirs mardi soir alors qu’il se rendait à l’hôpital Al Quds du Croissant-Rouge palestinien, a indiqué mercredi le CICR, qui n’a toutefois pas précisé l’identité de l’auteur de l’attaque.

Cette attaque intervient alors que le chirurgien en chef du CICR, Tom Potokar, a prévenu dans un communiqué de pressemercredi que les responsables de la santé à Gaza sont « vraiment à court de moyens désormais », ajoutant que le personnel médical « s’épuise beaucoup » et qu’il n’y a « plus beaucoup de nourriture ».

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, le nombre de morts à Gaza a dépassé les 10 500 depuis qu’Israël a déclaré la guerre au Hamas à la suite de l’attaque meurtrière du groupe militant contre Israël le mois dernier. Plus de 1 400 personnes sont mortes en Israël au cours de la même période, la majorité d’entre elles ayant été tuées lors de l’assaut militaire du Hamas sur le sud d’Israël, le 7 octobre dernier.

Plusieurs dirigeants étrangers font pression pour que le conflit s’arrête afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et la libération des otages israéliens. Les représentants du G7 (groupe comprenant les États-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni) ont publié une déclaration en faveur de « pauses et de corridors humanitaires », mais n’ont pas plaidé pour un cessez-le-feu total.

Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a annoncé mercredi que l’Italie allait envoyer un navire-hôpital transportant 170 professionnels du secteur médical sur la côte de Gaza, ont rapporté plusieurs médias, faisant de l’Italie le dernier pays en date à fournir une aide médicale. Parallèlement, plusieurs responsables politiques mettent en garde contre les effets désastreux d’une crise humanitaire croissante à l’heure où la guerre entre dans son deuxième mois.

La Jordanie, l’un des principaux alliés des États-Unis au Moyen-Orient, a également apporté une « aide médicale urgente » à Gaza lundi, a indiqué le roi Abdallah II sur X, déjouant ainsi un blocage des approvisionnements et contournant le blocus israélien et égyptien sur Gaza, bien que les forces de défense israéliennes aient confirmé par la suite avoir coordonné le largage de cette aide avec la Jordanie.

Un peu plus d’une semaine après l’attaque du Hamas contre Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé l’acheminement d’une aide humanitaire en provenance d’Égypte, comprenant de la nourriture, des médicaments et de l’eau, pour les civils de la partie sud de la bande de Gaza, tout en précisant que cette approbation était subordonnée à la condition que ces fournitures n’atteignent pas le Hamas. Deux semaines après le début des combats, alors que les forces de défense israéliennes lançaient des frappes de représailles sur Gaza, les autorités israéliennes ont demandé aux civils du nord de la bande de Gaza, y compris la ville de Gaza, densément peuplée, d’évacuer vers une « zone humanitaire » située dans la partie sud du territoire. Les premières livraisons de fournitures sont entrées dans la bande de Gaza le 21 octobre par le poste-frontière de Rafah en provenance d’Égypte, le seul point d’entrée dans la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël. Les premiers étrangers ont commencé à quitter le territoire par ce point de passage au début du mois. Les responsables de l’Organisation mondiale de la santé ont toutefois averti que les livraisons étaient loin de répondre aux besoins pour faire face à la crise humanitaire croissante dans ce territoire déchiré par la guerre.

Aux États-Unis, Joe Biden et son gouvernement ont depuis rejoint un groupe de responsables politiques occidentaux appelant à mettre en place une série de pauses humanitaires dans le conflit pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Les appels des Nations Unies et d’autres pays en faveur d’un cessez-le-feu ont été rejetés par Benjamin Netanyahu, qui a déclaré lors d’une conférence de presse la semaine dernière qu’Israël n’accepterait pas un cessez-le-feu temporaire sans la libération d’otages israéliens.

Lors d’une interview avec David Muir d’ABC News, Benjamin Netanyahu a réitéré mardi son refus d’un cessez-le-feu total sans libération d’otages, mais a indiqué qu’il serait ouvert à de « petites pauses tactiques » pour permettre l’acheminement de l’aide à Gaza, ainsi que la libération d’otages. Ces pauses, si elles sont approuvées, ne dureraient qu’« une heure ici ou là », a déclaré Bejamin Netanyahu.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard

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