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Guerre en Ukraine : Les grandes entreprises énergétiques quittent la Russie, et cela n’est pas sans conséquence

Guerre en Ukraine et secteur de l'énergie
Les lourdes sanctions décidées par l'Occident contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine ont des conséquences sur l'activité des grandes entreprises énergétiques. | Source : Pixabay

Les grandes compagnies pétrolières et gazières, qui ont abandonné leurs activités en Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine fin février, préviennent aujourd’hui que cette décision entraînera des pertes de plusieurs milliards de dollars.

 

Jeudi 7 avril, la société Shell a révélé que la suspension de ses opérations en Russie pourrait l’amener à enregistrer une perte de cinq milliards de dollars dans ses prochains résultats trimestriels.

À l’instar de nombreuses autres grandes entreprises du secteur de l’énergie, la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise a cessé ses activités en Russie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie à la fin du mois de février. En effet, la société Shell s’est retirée des coentreprises avec la compagnie gazière publique russe Gazprom et a mis fin à sa participation au projet de gazoduc Nord Stream 2.

La société rivale de Shell, BP, qui retire sa participation de près de 20 % dans le producteur de pétrole russe Rosneft, a prévenu que les pertes potentielles pourraient s’élever à 25 milliards de dollars.

Le géant américain de l’énergie Exxon Mobil a également cessé ses activités en Russie, abandonnant plusieurs participations dont la valeur est estimée à environ quatre milliards de dollars à la fin de 2021. Par ailleurs, le géant norvégien du pétrole et du gaz Equinor abandonne quelque 1,2 milliard de dollars d’investissements en Russie.

Les analystes et les investisseurs de Wall Street évaluent encore les répercussions financières pour les entreprises occidentales qui quittent la Russie après les lourdes sanctions décidées contre le pays. Le président américain Joe Biden devrait bientôt approuver un embargo sur l’énergie russe, mesure adoptée jeudi 7 avril par les sénateurs américains.

L’indice boursier du secteur de l’énergie au S&P 500 a bondi de près de 40 % cette année, surpassant de loin l’indice de référence plus large, qui a perdu environ 6 % en 2022. Les actions de BP ont augmenté de plus de 11 % cette année, celles de Shell de 26 %, d’ExxonMobil de 37 % et d’Equinor de 46 %.

Les grandes entreprises du secteur de l’énergie fourniront davantage de détails sur les pertes potentielles liées à leur retrait de Russie dans leurs rapports trimestriels sur les résultats le mois prochain. Malgré l’impact de la perte d’activité en Russie, la plupart de ces entreprises s’attendent à publier de solides bénéfices pour le premier trimestre, en grande partie en raison de la flambée des prix du pétrole et du gaz.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a frappé de plein fouet les marchés de l’énergie, faisant grimper le prix du pétrole jusqu’à 130 dollars le baril le mois dernier, bien que cette tendance se soit légèrement atténuée ces derniers temps. Après des semaines de volatilité, le prix de référence américain du pétrole West Texas Intermediate s’établit désormais à 98 dollars le baril, tandis que le prix de référence du pétrole mondial Brent s’échange autour de 103 dollars le baril.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Sergei Klebnikov

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