La filiale russe de Google (Alphabet) est contrainte de déposer le bilan après la saisie de son compte bancaire par les autorités russes. Ainsi, le Kremlin pousse un peu plus son contrôle de l’information en Russie.
Selon un porte-parole de Google, la filiale russe du géant d’Internet va se déclarer en faillite après que la saisie de son compte bancaire par les autorités russes a rendu « intenable » le respect de ses obligations financières.
D’après Reuters et l’agence de presse publique russe RIA Novosti, le site internet du registre financier russe Fedresurs mentionne déjà cette volonté de Google de déposer le bilan.
Un porte-parole de la société a déclaré que Google continuerait d’exploiter des services gratuits, notamment son moteur de recherche, YouTube et Gmail.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, Google est sans doute le plus grand ennemi de la Russie dans sa lutte contre les récits de guerre contraire aux médias contrôlés par le Kremlin. En mars dernier, Google a supprimé toute publicité en Russie. En outre, le géant d’Internet a interdit les chaînes YouTube des médias russes contrôlés par le Kremlin dans le monde entier et a refusé de retirer de YouTube les informations sur la guerre jugées illégales en Russie. Le régulateur russe des communications a menacé à plusieurs reprises de sanctionner Google pour ne pas avoir supprimé certains contenus, et la Russie a interdit Google News dans tout le pays le mois dernier après que la plateforme a publié des informations jugées « inauthentiques » sur la guerre.
« Les Russes comptent sur nos services pour accéder à des informations de qualité », a déclaré le porte-parole de Google dans un communiqué expliquant la volonté de la société de maintenir YouTube et d’autres services en activité.
YouTube et Google ne sont pas les seuls ennemis du gouvernement russe. En effet, une autre plateforme basée aux États-Unis pose problème au Kremlin : Wikipédia. L’encyclopédie en ligne a refusé de supprimer des informations sur la guerre, notamment des informations des autorités ukrainiennes sur le nombre de morts parmi les civils et les troupes, ce qui a poussé Moscou à menacer d’infliger une amende à Wikipédia. Lors d’une interview accordée aux médias d’État russes au début du mois, le président russe Vladimir Poutine est intervenu et a demandé aux Russes de ne pas faire confiance à l’encyclopédie en ligne.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul
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