On a beau avoir été prévenus, connaître les tours de la Défense, ou celles de Monaco, nous sommes à des années-lumière de la réalité de Dubaï, de son immensité luxueuse, de sa sécurité sans égale, de sa démesure. Rivalisant de hauteur, d’élégance, les buildings gigantesques sont autant de bureaux fastueux, d’hôtels accueillant une multitude de restaurants pour une fête des sens qui semble sans fin. Découverte. dans cette première partie, avant d’avoir demain, les détails des meilleures adresses.
Par Bernard Van de Kerckhove
Arrivés par le vol de nuit (7 h au départ de Paris), il était encore difficile de prendre toute la mesure, au sens strict du terme, de cette immensité de verre et de béton, mais au réveil, dans ma suite du Jumeirah Emirates Towers, au 48ème étage, se révélait alors dans une belle harmonie de couleurs baignées par un soleil matinal, une peinture contemporaines de traits, de ronds, d’ovales, de pointes, de losanges, de carrés et rectangles géants rivalisant d’équilibre sous la lumière. On prend alors conscience de cette immensité créée il y a moins de vingt ans et devenue une destination hors du commun. Et encore je ne découvrais qu’une infime partie de la ville dont je pouvais voir, plus loin encore, de nombreux édifices se mesurant dans la conquête du ciel, à qui sera le plus beau, le plus grand, le plus luxueux, toujours le plus.
Le premier étonnement passé – il faut quand même plusieurs jours pour appréhender l’ensemble ,- on peut entrer dans le détail de chaque adresse et découvrir dans cet enchevêtrement très structuré les trésors cachés de la cité qui ne laissent place ni au désordre, ni au laisser aller, ni à la saleté. Certaines capitales – on ne citera pas de nom -, pourraient (devraient) sûrement s’en inspirer. Quant aux centres commerciaux, ils sont à l’image et le Dubaï Mall, le plus important des Émirats arabes unis, dans le quartier de Downtown, est à lui seul une attraction spectaculaire, couvrant une superficie de plus de 55 hectares avec plus de 1 200 boutiques, 120 restaurants et bars, un aquarium de 30 000 poissons et une patinoire olympique. Et quand vous découvrirez la station de ski au cœur du Mall, avec ses pistes enneigées et ses skieurs emmitouflés, vous serez sûrement scotchés ! Chaque année, il attire plus de 50 millions de visiteurs, un record en constante augmentation. Et c’est d’ailleurs dans cette immensité luxueuse, que nous prendrons un petit déjeuner très sélect dans le premier Blue Box Café au Moyen-Orient qui partage l’impressionnante façade ornée de bijoux du magasin phare Tiffany & Co. Alors que l’intérieur reflète celui de Landmark, le magasin emblématique de la Maison sur la Cinquième Avenue, l’extérieur perpétue la tradition en créant des vitrines magiques décrites de manière célèbre dans le film emblématique Breakfast at Tiffany’s. Avec une approche d’inspiration française des classiques new-yorkais, l’endroit propose trois expériences culinaires : le petit-déjeuner, le thé de l’après-midi et un dîner à la carte toute la journée. Tous les plats sont bien sûr présentés sur de la vaisselle Tiffany T True en Tiffany Blue.
Une myriade de restaurants plus festifs les uns que les autres
Dans un univers qui recense plus de 10 000 chambres cinq étoiles et une nuée de restaurants de qualité, il est nécessaire d’être bien préparé à cet exercice : se promener dans la ville pouvant s’avérer un défi, même si le piéton est ici particulièrement protégé. Etonnant dans une ville traversée de part en part sur des dizaines de kilomètres par une très large avenue de deux fois sept voies dont la vitesse est limitée à 100 km/h… On prendra donc un taxi – en nombre et très abordables -, voire un chauffeur privé, dans des voitures quasiment neuves circulent au milieu des Rolls, Bentley, Lamborghini, Ferrari, Maserati, Porsche (Il n’y a pas de super taxe sur le CO², sur le poids, sur les SUV, et le litre de super est à 0,62 € le litre !) dans un ballet incessant, tous se retrouvant dans les palaces de la ville et les parkings des restaurants, autant de garages de luxe à toute heure que des voituriers diligents gèrent avec célérité.
Si l’offre gastronomique est pléthorique, cinq groupes majeurs se partagent cette manne dans un marché toujours en pleine expansion et avec des opportunités pour tous les entrepreneurs, à condition toutefois d’être « crédible », sur le plan moral comme sur le plan financier, des maîtres mots dans un pays qui ne badine pas sur ces deux principes. Nous sommes avec le groupe Rikas Hospitality et son fondateur Rizwan Kassim, jeune quadra né à Paris dans une famille d’entrepreneurs où il a appris très jeune les valeurs de respect, de persévérance et d’honnêteté et continue aujourd’hui de défendre ces principes fondamentaux dans sa philosophie d’entreprise. Après des études en finance, il a commencé à travailler dans le commerce de détail, développant des marques de mode internationales haut de gamme dans son pays d’origine. A 25 ans, – il pouvait facilement faire un « Under 30 » pour Forbes : il gérait ainsi 35 magasins franchisés. Ayant grandi en France, il était tout à fait naturel que la gastronomie fasse partie intégrante de sa vie et Rizwan s’est découvert une véritable passion pour la restauration. Parmi les nombreux restaurants parisiens, il fréquentait La Cantine du Faubourg (105 rue du Faubourg Saint-Honoré), et a développé une amitié avec les propriétaires, Pierre Pirajean et Héléna Paraboschi. Dans les années qui suivent, Rizwan, Pierre et Héléna travailleront ensemble, depuis plus de 12 ans. En 2015, l’équipe a introduit le concept innovant de La Cantine du Faubourg à Dubaï.
« Cela n’a pas été facile, déclare Rizwan Kassim. Je n’avais aucune expérience à l’étranger et ce ne sont pas les quelques mois que j’ai passé à voyager après mon expérience parisienne qui pouvaient me permettre de comprendre les mécanismes. C’est d’ailleurs au terme de ce périple : Hong Kong, Singapour, Dubaï, que je me suis fixé dans cette cité. Je m’y suis tout de suite senti bien. Dubaï est géré comme une société, par une monarchie éclairée avec un intérêt collectif. La famille régnante soutient particulièrement l’entreprenariat local et s’implique en venant découvrir les adresses. Dans un marché toujours en expansion, si Dubaï a la capacité d’absorber de nombreuses créations, le départ a cependant été difficile. Pas d’accès aux financements dit-il encore. C’est ou du cash, ou des investisseurs sérieux. On connait la suite avec cette fameuse Cantine du Faubourg devenu une réalité pour Rizwan. Non seulement il a réussi à ancrer un concept dans un environnement hautement compétitif, mais aussi disposer d’un lieu couronné de succès depuis bientôt 10 ans. Aujourd’hui, le groupe compte une quinzaine de références et ce n’est pas fini quand le calendrier des ouvertures est bien rempli avec une dizaine d’adresses en création, et pas seulement à Dubaï, quand le groupe sera bientôt présent à Oman, Bahreïn, Bangkok…
« Si ce n’est pas vous, c’est quelqu’un d’autre » ponctue Rizwan. Et les résultats de ce jeune groupe assurent de sa présence avec une masse salariale de 900 personnes, un chiffre d’affaires de 85 millions de dollars, un rendement net supérieur à 20 %. Du beau et du « bon » travail !
Retrouvez demain nos adresses préférées à Dubai
À lire également : Un parfum d’Inde au Taj Hôtel Dubaï pour une villégiature enivrante
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits