Gaspillage alimentaire : Comment les fabricants de briques alimentaires peuvent-ils contribuer à le réduire ?

Alors que la population mondiale continue de croître, des millions de personnes luttent chaque jour pour avoir accès à la nourriture. Pourtant, 250 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été générés en 2021 dans l’Union Européenne, selon les données Eurostat 2022. Dans ce contexte, les industriels investissent dans l’innovation afin de développer de nouveaux types d’emballages ayant une empreinte carbone réduite – tout en conservant une longue durée de conservation.

La brique alimentaire, une des solutions pour contribuer à réduire le gaspillage

Les briques alimentaires ont un rôle important à jouer dans l’amélioration de la résilience des systèmes alimentaires au niveau mondial, et ce, afin de lutter contre la réduction du gaspillage alimentaire. Composées à 75% de cartons (certifié FSC™) en moyenne, elles permettent en effet de conserver plus longtemps les aliments, sans nécessité de réfrigération ou de conservateur, tout en préservant leurs qualités nutritionnelles et gustatives, grâce à la technologie aseptique. Comprenant également 20% de plastique et 5% d’aluminium, les briques alimentaires disposent de plusieurs couches, disposant chacune d’une fonction précise assurant la sécurité alimentaire des produits qu’elle renferme. Pour aller plus loin dans l’approche écoresponsable, les industriels concentrent aujourd’hui leurs efforts de recherche et développement sur la réduction de l’utilisation de plastique et d’aluminium, tout en innovant sur les fonctionnalités du papier.

Les systèmes alimentaires sûrs, durables et résilients nécessitent des solutions de traitement et d’emballage capables de garantir des normes élevées de durée de conservation des aliments afin de lutter contre le gaspillage et d’assurer aux consommateurs un accès sécurisé aux denrées alimentaires. Le secteur de l’industrie des briques alimentaires joue ainsi un rôle clé dans la chaîne alimentaire, qui est à son tour centrale dans l’économie française.  

Cap sur la recyclabilité pour réduire l’empreinte carbone, et les industriels n’y arriveront pas seuls 

Qu’il s’agisse de carton, de polymères, d’aluminium ou de verre, la production des différents matériaux d’emballage impacte l’environnement. Pour limiter l’empreinte carbone du système alimentaire, l’objectif est de n’utiliser que des matériaux réutilisables ou recyclables. La nécessité de protéger la qualité nutritionnelle et gustative des denrées doit être combinée avec des avantages tangibles en termes de durabilité environnementale.

De nombreux fabricants et producteurs font de grands pas en matière d’innovation dans le but de faciliter le recyclage des emballages. Mais cela ne suffit pas pour créer une économie circulaire avec un système alimentaire solide dont l’empreinte carbone est réduite. Afin d’augmenter les taux de recyclage il est essentiel, à la fois d’avoir une infrastructure suffisante, et de mettre en place des objectifs de collecte pour soutenir les efforts de recyclage.

Il est donc important que les fabricants et les producteurs s’engagent en étroite collaboration avec les gouvernements, les partenaires industriels et les consommateurs – tant en France qu’au niveau de l’Union européenne – pour s’assurer que les programmes de collecte et recyclage incluent toute la gamme de briques alimentaires disponibles.

L’industrie de la brique alimentaire européenne s’est engagée quant à elle, à atteindre au moins 70 % de recyclage dans l’UE d’ici 2030. Des investissements substantiels soutiennent cet objectif : en plus des 200 millions d’euros déjà investis, 120 millions d’euros sont prévus d’ici 2027 pour renforcer la capacité de collecte et de recyclage de tous les composants des briques alimentaires.

Les systèmes alimentaires deviennent plus durables et résilients lorsque les fabricants d’emballages alimentaires prennent en compte chaque étape du cycle de vie d’un emballage. Il faut ainsi des partenariats étroits et durables, des investissements dans l’innovation en matière d’emballage et de systèmes de recyclage qui permettent d’accroître les taux de recyclage.

En encourageant la collaboration dans l’ensemble de l’écosystème des parties prenantes, nous pouvons atteindre nos objectifs les plus urgents en matière de réduction et d’émissions de gaz à effet de serre et soutenir l’innovation autour des options d’emballages renouvelables et recyclables. En fin de compte, cela permettra de conserver la fraîcheur des aliments, de réduire les déchets et d’améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement, ce qui favorisera l’accès à des aliments sûrs et abordables pour tous.

Tribune redigée par Damien Chabal, Directeur Commercial de Tetra Pak pour la France avec plus de 15 années d’expérience dans l’industrie de l’emballage alimentaire.

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