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French Tech 120 : moins de 16% des start-up ont publié leurs comptes en 2023

La France observe une croissance inattendue (Getty)

Le compte est loin d’être bon. Les Échos, reprenant les informations du site Pappers ont dévoilé le pourcentage de start-up du FT120, l’indice de référence de la French Tech, ayant publié leurs comptes. Cette année, seules 19 start-up sur 120 ont respecté cette obligation pour l’exercice 2023, ce qui représente 15,8 % du total, contre 17,5 % l’année précédente. D’autant que ce chiffre est quelque peu gonflé : certaines de ces sociétés, comme Alan, Alma ou Younited, sont tenues de publier leurs comptes en raison de réglementations spécifiques.

 

  • Comme toutes les entreprises françaises, les start-up sont tenues de déposer leurs comptes annuels dans un délai de sept mois après la clôture de l’exercice. En cas de non-respect, une amende est prévue, mais celle-ci reste peu dissuasive (1 500 euros, et 3 000 euros en cas de récidive). Certaines start-up ont demandé un délai supplémentaire pour approuver leurs comptes auprès du tribunal de commerce. Ce délai, pouvant aller jusqu’à six mois, permet de faire face à divers défis, tels que des complications internes au sein du département finance ou un tour de table en cours. Tant qu’une start-up n’a pas tenu son assemblée générale, elle peut encore mettre à jour les annexes de ses comptes, notamment pour refléter des événements postérieurs à la clôture de l’exercice, comme des levées de fonds.

 

  • Parmi les entreprises qui respectent les délais, on trouve Exotec, Ekwateur, Gojob ou encore HelloCSE. LeHibou, plateforme de freelances, est également un exemple de transparence. Son PDG, Christophe de Becdelievre, assure dans Les Échos qu’il n’a « rien à cacher » et partage ouvertement les chiffres de l’entreprise tant en interne qu’en externe. Selon l’homme d’affaires, la transparence en la matière permet de renforcer la confiance du côté des investisseurs mais aussi vis-à-vis des salariés. 

 

  • D’un autre côté, certaines start-up justifient leur manque de transparence par la concurrence. Elles estiment que divulguer leurs données financières pourrait donner un avantage à leurs rivaux ou révéler leurs difficultés. Cependant, pour des dirigeants comme Christophe de Becdelievre, cet argument ne tient pas. Il souligne que, dans de nombreux cas, les informations circulent déjà entre concurrents ou via les investisseurs. Le véritable enjeu serait plutôt de cacher des pertes plus importantes que prévu. Face à la diminution des financements, les start-up sont de plus en plus poussées à atteindre rapidement la rentabilité. 

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