Le Forum économique mondial de Davos n’a jamais réuni autant de visiteurs. Pour cette édition 2024 intense, Emmanuel Macron a tenu à chaperonner quatorze représentants de start-up françaises. Une première. Qui sont ces entreprises venues représenter la France au milieu des Alpes suisses ?
Comme chaque année depuis 54 ans, des invités de prestige se retrouvent à Davos pour débattre des grands enjeux de notre monde. Et si la géopolitique domine depuis trois jours l’événement autour du thème « reconstruire la confiance », le président de la République a décidé de mettre en avant la réussite entrepreneuriale de la France en débarquant avec 14 patrons de jeunes pousses prometteuses. Sans surprise, les startups dans le domaine de l’intelligence artificielle sont les plus représentées. C’est ainsi le cas de Mistral AI, qui a levé 385 millions d’euros le mois dernier, Dust, fondée l’an dernier par un ancien d’OpenAI, mais aussi Giskard, WhiteLab Genomics, et TheraPanacea, utilisant l’IA dans l’accès aux traitements contre le cancer. L’IA est par ailleurs au cœur des débats de ce sommet : alors que ses organisateurs la qualifient de « force pour l’économie et la société », le Premier ministre chinois l’a qualifiée, mardi 16 janvier, de « couteau à double-tranchant ». Ces startups ont déjà un agenda bien rempli et profitent de la réunion annuelle des élites économiques pour faire du networking auprès des plus grands. Le petit plus ? Réussir à échanger avec Sam Altman, le père de ChatGPT, également présent.
Dans le spatial, la société toulousaine Hemeria, créée en 2019, et UnseenLabs, qui identifie les signaux radiofréquences, sont de la partie. De même que Pasqal et Qubit Pharmaceuticals, spécialistes de l’informatique quantique. Verkor (batteries électriques), Waga Energy (biométhane), Crime Science Technology (sécurité), Gatewatcher (cybersécurité) et Ascendance Flight Technologies (aéronautique) complètent le tableau.
Faire rayonner la French Tech à l’international
En tant que membres de la délégation du président de la République, les startups pourront participer aux événements organisés par Business France et la French Tech, dont une soirée en présence de Yann LeCun (Meta) et Fanny Moizant (Vestiaire Collective). Les deux organismes français vont surtout faciliter des rencontres avec des grands groupes dans le cadre de « Je choisis la French Tech », un programme qui vise à booster la commande publique et privée auprès des startups. Avoir un accès direct à des patrons de grandes entreprises est rare pour une jeune pousse, plutôt habituée à frapper à de multiples portes et enchaîner les rendez-vous durant plusieurs mois avant de finalement signer un pilote ou un contrat.
Depuis son second mandat, le président de la République invite de plus en plus de start-up françaises lors de ses déplacements à l’étranger. Fin 2022, plusieurs fondateurs de la French Tech comme ceux de Back Market, Sorare, Owkin, CybelAngel ou encore Ynsect l’avaient accompagné à Washington et avaient notamment pu rencontrer de très gros fonds d’investissement tels que KKR, Carlyle ou encore BlackRock. L’objectif est, entre autres, de convaincre les entreprises privées d’acheter auprès des start-up nationales. Le sommet de Davos est donc une occasion supplémentaire d’échanger avec des patrons de grandes entreprises, en France comme à l’étranger.
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