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Force brute : la faille silencieuse qui menace votre entreprise – Voici comment l’éviter

force brute
Cyber crime, A hacker using a virus to attack software

Une contribution de Marcus White, spécialiste en cybersécurité chez Specops.

Les entreprises font face à une gamme croissante de menaces cybernétiques sophistiquées, mais même si des exploits comme les zero-day ou les malwares polymorphes font souvent la une, les attaques par force brute continuent de poser un danger permanent. Ces attaques, bien qu’elles manquent de subtilité, exploitent la puissance brute des ordinateurs pour tester des combinaisons de mots de passe jusqu’à trouver la bonne, compromettant ainsi les systèmes les mieux protégés. Voici un aperçu des techniques les plus courantes et des stratégies pour renforcer vos défenses.

 

Comprendre les attaques par force brute

Les attaques par force brute reposent sur une approche systématique pour deviner les identifiants d’accès, exploitant des ressources informatiques pour tester une multitude de combinaisons de mots de passe. Le succès de ces attaques dépend souvent de deux facteurs : la force des mots de passe choisis et les mesures de protection mises en place.

Par exemple, les attaques dites « par dictionnaire » utilisent des listes de mots de passe courants, jouant sur le fait que beaucoup de personnes choisissent des termes simples à retenir, comme « 123456 » ou « password. » Une autre méthode répandue est la force brute inversée, où un mot de passe populaire est utilisé pour tenter de s’introduire dans plusieurs comptes simultanément, espérant qu’au moins un utilisateur ait choisi cette combinaison vulnérable.

Ces techniques, aussi archaïques qu’elles paraissent, sont particulièrement efficaces face à des politiques de sécurité laxistes ou des pratiques utilisateur inadéquates. Les hackers tirent profit de la réutilisation des mots de passe, de schémas simples ou de substituts évidents (comme « 3 » pour « E »), qui facilitent le travail de leurs algorithmes. Un matériel moderne peut tester des millions de combinaisons de mots de passe par seconde, rendant ces attaques non seulement viables mais aussi redoutables.

 

L’impact des attaques par force brute : l’exemple Dell

L’impact des attaques par force brute peut être dévastateur. La récente violation de données chez Dell en est un exemple frappant. Un attaquant a réussi à compromettre les données de près de 49 millions de clients en bombardant le portail partenaire de Dell avec des milliers de requêtes par minute. Malgré des systèmes de défense sophistiqués, cette attaque a prouvé que la persistance des hackers peut exposer des points d’entrée que l’on pense sécurisés, causant ainsi des dégâts considérables.

 

Renforcer les défenses : une approche proactive

Pour se protéger contre les attaques par force brute, il est impératif de mettre en place des stratégies défensives complètes et bien adaptées à la réalité des cybermenaces actuelles :

  • Adoptez des politiques de mots de passe solides
    Une des premières étapes pour protéger une organisation consiste à renforcer les mots de passe. Recommander des mots de passe d’au moins 15 caractères, combinant lettres majuscules et minuscules, chiffres et symboles, est essentiel. Cependant, au lieu d’imposer des combinaisons difficiles à retenir, l’incitation à utiliser des phrases de passe, comme une série de mots qui forment une phrase longue mais mémorisable, améliore la sécurité tout en restant pratique.

  • Authentification multi-facteurs (MFA)
    La MFA est sans doute l’une des solutions les plus efficaces pour contrer les attaques par force brute. En exigeant une vérification supplémentaire en plus du mot de passe, cette méthode introduit une barrière supplémentaire. Des études montrent que la MFA peut bloquer 99,9 % des attaques automatisées, rendant pratiquement impossible une compromission par force brute même si un mot de passe est découvert.

  • Surveiller et restreindre les tentatives de connexion
    Une autre méthode essentielle pour contrer les attaques par force brute consiste à limiter les tentatives de connexion échouées. Un système de verrouillage temporaire après un certain nombre d’échecs successifs peut grandement freiner les tentatives d’intrusion. De plus, l’augmentation progressive des délais entre les essais réduit la probabilité de succès des attaques automatisées, décourageant les cybercriminels de poursuivre leurs efforts.

  • Effectuer des audits de sécurité réguliers
    Il est crucial de réaliser régulièrement des audits de sécurité, notamment en ce qui concerne la robustesse des mots de passe au sein de l’organisation. Des outils permettent ainsi de vérifier les vulnérabilités de vos systèmes en effectuant des audits en temps réel sur votre Active Directory. Ces évaluations donnent une vue d’ensemble des faiblesses potentielles et permettent d’agir avant qu’un incident ne survienne.

  • Outiller votre organisation pour des défenses renforcées
    Au-delà des pratiques de sécurité de base, il est important d’investir dans des outils spécialisés pour se prémunir contre les attaques par force brute. Ces derniers offrent une solution complète qui permet de gérer et d’adapter les règles de mots de passe aux besoins spécifiques de chaque organisation, tout en respectant les standards de l’industrie.

Ainsi, Les attaques par force brute restent une menace bien réelle dans un paysage où les cybermenaces évoluent constamment. En adoptant une politique de mots de passe robuste, en mettant en œuvre l’authentification multi-facteurs et en tirant parti d’outils avancés comme Specops Password Policy, les entreprises peuvent significativement réduire les risques de compromission.

 


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