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Facebook annonce l’arrêt de son logiciel de reconnaissance faciale

Facebook
SPAIN - 2021/10/30: In this photo illustration a Meta logo seen displayed on a smartphone with a Facebook, Facebook Messenger, Instagram, WhatsApp, Oculus VR, Workplace, Portal and Novi logos in the background. (Photo Illustration by Thiago Prudencio/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)

Meta, l’entreprise anciennement connue sous le nom de Facebook met fin à l’utilisation de la reconnaissance faciale sur ses plateformes. Cette fonctionnalité, à laquelle des centaines de millions d’utilisateurs avaient adhéré, avait suscité des inquiétudes quant au respect de la vie privée ainsi que de multiples poursuites judiciaires.


 

Faits importants

Dans un communiqué mis en ligne mardi, Meta annonce l’arrêt de la reconnaissance faciale sur Facebook au cours des prochaines semaines dans le cadre d’une initiative de l’entreprise visant à limiter l’utilisation la reconnaissance faciale dans ses produits.

Facebook va supprimer les scans des visages de plus d’un milliard de ses utilisateurs. Le réseau social ne reconnaîtra plus automatiquement les visages des gens et cessera donc d’alerter les personnes ayant adhérés à cette fonctionnalité lorsqu’une photo ou une vidéo d’eux sera mise en ligne.

Ce changement aura également une incidence sur la technologie de texte alternatif automatique développé par Facebook afin de créer des descriptions d’images pour ses utilisateurs aveugles ou malvoyantes.

Selon le poste, cette technologie utilise actuellement l’intelligence artificielle pour identifier les noms des personnes figurant dans les photos, mais sans reconnaissance faciale, elle ne sera qu’en mesure de compter le nombre de personnes apparaissant sur la photo.

Le vice-président de l’Intelligence Artificielle de Meta, Jerome Pesenti a déclaré que les motivations de cette décision résidaient dans les préoccupations sociétales soulevées au sujet de la reconnaissance faciale, « d’autant plus que les organismes de réglementation n’ont pas encore établi de règles claires » concernant la technologie.

Pessenti a ajouté que les entreprises considèrent toujours la technologie comme un outil puissant, mais que « chaque nouvelle technologie apporte avec elle un potentiel à la fois bénéfique et préoccupant, et nous voulons trouver le bon équilibre ».

 

À Surveiller

D’après le New-York Times, Facebook prévoit de supprimer plus d’un milliard de modèles de reconnaissance faciale dans les prochaines semaines sans toutefois effacer l’algorithme qui alimente le logiciel. Jason Grosse, le porte-parole de Meta a déclaré au Times que la société n’avait pas exclu l’utilisation du logiciel dans le futur. Dans le communiqué, Pesenti expliquait que la société envisagerait la technologie de reconnaissance faciale dans les cas où ses utilisateurs nécessitaient de vérifier leur identité ou encore afin de lutter contre la fraude et l’usurpation d’identité.

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Contexte clé

600 millions. Cela représente à peu près le nombre de comptes qui ont opté pour le service de reconnaissance faciale de Facebook d’après le communiqué.

Si Meta affirme avoir utilisé la reconnaissance faciale uniquement sur Facebook sans jamais vendre ses données à d’autres entreprises, les questions de confidentialité tournent davantage autour de l’utilisation des images ces dernières années. Plus tôt cette année, Facebook a été contraint de payer 650 millions de dollars à la suite d’un recours collectif accusant l’entreprise de recueillir et stocker les données biométriques de ses utilisateurs sans leur consentement préalable. Un acte interdit par l’Illinois Biometric Information Privacy Act. La Commission fédérale du commerce (FTC) a également imposé une amende de 5 milliards de dollars à l’entreprise en 2019 qui devait régler ses problèmes de confidentialité dont le logiciel de reconnaissance faciale.

 

Informations supplémentaires

La semaine dernière, Mark Zuckerberg le PDG de Facebook la rebaptisait Meta au cours d’un discours liminaire. Le réseau social était alors en proie à un examen publique minutieux suite aux dénonciations de lanceurs d’alertes et à la divulgation de milliers de documents par l’ancienne chef de produit de Facebook, Frances Haugen.

Zuckerberg a déclaré qu’il cherchait à déplacer les ressources vers la construction du « métaverse », un monde en ligne commun où les gens peuvent aller travailler, jouer à des jeux et assister à des concerts le tout associé à des réalités augmentée et virtuelle.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Anna Kaplan

 

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