C’est un peu la révolution que le marché du transport attendait : comparer les tarifs des chauffeurs privés et des taxis. La concurrence déloyale des chauffeurs privés avait laissé les taxis en colère. Il faut dire qu’aujourd’hui il existe une multitude d’applications permettant aux particuliers de commander un chauffeur depuis leur smartphone, en connaissant au préalable la note à payer en fin de course.
EureCab change la donne et rend aux taxis d’antan leur place sur le marché en proposant une toute nouvelle application mobile permettant de comparer les prix des taxis et chauffeurs VTC afin de réserver un trajet au meilleur prix. Ainsi les particuliers peuvent facilement comparer les plateformes en vogue comme Uber, Marcel, Snapcar ou encore LeCabe aux chauffeurs VTC.
Mais plus qu’un simple comparateur, EureCab révolutionne également la relation chauffeur-clients en permettant aux clients de désigner un chauffeur comme leur favori en lui attribuant, comme sur les autres plateformes, 5 étoiles ou au contraire de le « blacklister » de leurs futures recherches.
Pensée pour les particuliers, l’application à été également développée pour les chauffeurs qui peuvent désormais imposer les prix, les trajets et les horaires qui leur conviennent le mieux, un énorme plus pour reprendre totalement le contrôle de leur activité.
Un choix plutôt audacieux pour récupérer la confiance des chauffeurs, lorsque l’on connaît les récents déboires de Uber. En effet, le géant américain s’est vu contraint de révéler les salaires de ses chauffeurs après une décision de justice en sa défaveur en janvier dernier.
Selon les chiffres communiqués, un chauffeur Uber se ferait en moyenne un chiffre d’affaire médian horaire à 24,81 euros. Ce qui donne après le reversement de la commission (25%), le retrait de la TVA, des frais de services et de cotisations sociales un salaire net à 9,15 euros de l’heure. Un salaire mensuel qui s’élèverait donc à 1617 euros net par mois selon Uber si toutefois le chauffeur effectuait 45,3 heures de connexion hebdomadaires sur l’application. Les 28 000 chauffeurs sous le statut d’auto-entrepreneur parlent de « salariat déguisé » puisque ce statut permet en outre à des entreprises comme Uber de ne pas avoir à fournir de protections salariales aux salariés. Le 10 janvier dernier, la Cour d’Appel avait statué en faveur d’un chauffeur, jugeant qu’il était lié à Uber par un contrat de travail, ouvrant ainsi la voie aux autres qui avaient fait part de leur mécontentement.
À l’initiative de Théodore Monzies et Cédric Van Daele, cette start-up créée en 2015 compte déjà plus de 50 000 clients dans l’hexagone et plus de 500 chauffeurs actifs. Pour poursuivre son développement et se projeter à l’international, l’entreprise à décidé de lancer une levée de fonds de 700 000 euros qui doit selon l’un des fondateurs, Théodore Monzies, permettre l’amélioration de la plateforme « Notre modèle a démontré sa pertinence en réservation à l’avance. Cette levée de fonds doit nous permettre d’accélérer notre développement sur le segment de la réservation immédiate, d’élargir notre portefeuille d’offres et de proposer les meilleurs chauffeurs au meilleur prix pour tous types de trajets »
Présent déjà dans une dizaine de villes en France, EureCab devrait s’étendre à d’autres villes grâce aux nouvelles inscriptions de chauffeurs sur l’application. D’ailleurs, l’application n’a plus rien à prouver puisqu’avec sa note de 4,9/5 et ses 386 avis, elle se positionne comme l’application ayant la meilleure note devant les autres applications de Taxi et VTC.
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