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Et si la mémoire de nos entreprises était une boussole pour ne pas perdre le cap ?

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Et si la mémoire de nos entreprises était une boussole pour ne pas perdre le cap ?

De nature transdisciplinaire, la mémoire des entreprises est un objet complexe, systémique, qui interpelle tant le regard et l’analyse du sociologue, de l’historien, du psychologue que de « l’expert en management ».

Loin du simple prisme des archives ou du patrimoine bâti, souvent perçus comme passéistes ou sources de coûts, notre conviction est toute autre à l’Observatoire B2V des Mémoires !

Une contribution d’Anne Kieffer, Responsable des partenariats Observatoire B2V des Mémoires, et Valérie Luciani, DRH du Groupe B2V

 


En effet, la mémoire d’entreprise, est un véritable actif matériel et immatériel, une « ressource stratégique vivante » pour les dirigeants, au service de la performance et de la transformation des organisations.

Définir, objectiver et placer cette ressource à sa juste valeur dans la boîte à outils des managers a fait l’objet de la récente étude coproduite avec l’Institut Choiseul et Eurogroup Consulting. Elle est venue compléter une grande enquête Ifop auprès de 1 000 cadres sur le sujet en 2024.

Il en ressort clairement que ce trésor caché n’attend qu’à être mis en mouvement, en lumière, et replacé au centre des Comex, des Codir et des stratégies RH, voire RSE, des entreprises.

Dans le domaine de la politique RH, le travail sur la mémoire de l’entreprise constitue une formidable ressource pour tisser des relations entre les jeunes et les seniors notamment par la transmission et la valorisation des savoir-faire. Cette dimension intergénérationnelle favorise l’inclusion, génère un sentiment d’appartenance à un collectif s’inscrivant dans le temps et bénéficie à la construction de lien social crucial dans les organisations. L’impact social de la mémoire de l’entreprise se retrouve ainsi au service de la performance.

Que ce soit au travers de collectes de récits des salariés, de livres, de vidéos ou encore grâce à du tutorat, la conservation de la mémoire des entreprises constitue tant un facteur d’attractivité pour les talents, qu’un facteur d’engagement tout au cours de la vie professionnelle ou encore un pilier de la marque employeur.

En ces temps incertains, remplis de besoin d’adaptation et d’agilité, l’innovation doit savoir puiser son inspiration dans le passé et « les mémoires » : celles des réussites mais aussi des échecs, celles des dirigeants et générations d’entrepreneurs (que les entreprises familiales savent faire perdurer), celles des collaborateurs, experts et seniors. Sans mémoire, pas d’avenir ! Et comme disait Paul Ricoeur, « il n’existe pas de responsabilité personnelle sans récit ».

Les champs d’application sont vastes et concernent toutes les tailles d’entreprises. La mémoire forge le lien social, redonne la fierté d’appartenance, soude les générations, dynamise l’attractivité et l’engagement, nourrit l’identité individuelle et collective, cimente les temporalités, et renforce l’ancrage territorial à l’ère de la souveraineté.

Regarder dans le rétroviseur n’est pas signe de repli, ni un frein pour avancer, mais au contraire signifie faire de l’histoire et du passé un formidable terrain d’apprentissage pour penser l’avenir avec audace, confiance, et faire de la mémoire un « objet partagé au service d’une entreprise vivante et inscrite dans l’histoire contemporaine ».

 

En somme, et si la mémoire des entreprises devenait le moteur, le gouvernail qui allie prospective, gestion de crise, innovation, transmission des savoirs, influence locale, fidélisation des salariés et bien d’autres bénéfices que nous invitons tous les dirigeants qui nous liront à explorer et mettre en musique ? « Fiers de notre passé, responsables de notre avenir ».

 


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