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Entreprises en péril : pourquoi l’obsolescence financière précipite une vague d’insolvabilités en Europe

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Entreprises en péril : pourquoi l’obsolescence financière précipite une vague d’insolvabilités en Europe

L’Europe est en proie à une vague alarmante d’insolvabilités d’entreprises. Rien qu’en France, le nombre de faillites a bondi de 35 % en un an, atteignant 67 830 en 2024. Ce chiffre, aussi saisissant soit-il, n’est que la partie visible d’une crise plus profonde, révélatrice des failles structurelles de la gestion financière dans de nombreuses organisations.

Une contribution de João Paulo da Silva, Regional President, EMEA and APAC

 

Alors que l’inflation, la hausse des coûts et l’incertitude économique redessinent le paysage des affaires, une chose est claire : aucune entreprise n’est à l’abri. Qu’il s’agisse de multinationales aux milliards de revenus ou de PME locales, les signaux d’alerte se multiplient. Dans ce contexte, une question cruciale s’impose : comment les entreprises peuvent-elles préserver leur solidité financière et éviter de sombrer dans l’insolvabilité ?


 

Un changement de paradigme : prioriser la stabilité sur la croissance

 

Selon une récente étude Coupa, près de 72 % des décideurs financiers considèrent désormais la stabilité des marges comme un indicateur clé de succès, reléguant la croissance à un objectif secondaire. Cette transition vers une “économie de résilience” s’explique par plusieurs facteurs critiques :

• La baisse de la demande (50 % des entreprises interrogées la considèrent comme un frein majeur)
• La complexité croissante des chaînes d’approvisionnement (38 %)
• Les pressions concurrentielles (35 %)
• Les hausses tarifaires imminentes (35 %)

Si 75 % des entreprises affichent un optimisme prudent et anticipent une croissance des marges en 2025, 7 % prévoient cependant une baisse de leurs marges, dont 41 % redoutent une chute de plus de 10 %.

 

Une visibilité financière insuffisante, il est temps d’investir dans l’optimisation des marges

 

L’une des principales faiblesses observées est le manque de visibilité sur les finances et les dépenses. Trop d’entreprises fonctionnent encore avec des processus archaïques et une approche réactive, alors qu’une gestion rigoureuse et prédictive est désormais indispensable. L’usage croissant de l’intelligence artificielle en finance permet de réinventer la prise de décision en offrant des prévisions plus précises et une meilleure réactivité face aux fluctuations du marché. De même, la planification stratégique des ventes et des opérations est devenue un levier essentiel pour anticiper les perturbations et ajuster rapidement les modèles commerciaux.

Face à ces incertitudes, les entreprises doivent agir intelligemment et rapidement. L’étude Coupa révèle que plus de la moitié (59 %) des organisations prévoient d’investir dans des technologies avancées, telles que l’intelligence artificielle, afin d’améliorer leur prise de décision et d’optimiser leurs opérations. Par ailleurs, 54 % renforcent la gestion de leurs chaînes d’approvisionnement, et 46 % explorent de nouvelles opportunités de croissance. Ces initiatives témoignent de la volonté de passer d’une approche réactive à une stratégie proactive de gestion financière.

 

De la multinationale à la PME, les risques sont les mêmes

 

Les entreprises de toutes tailles, qu’il s’agisse de multinationales générant des milliards de revenus ou de PME plus modestes, ne sont pas à l’abri des turbulences économiques. Même les géants, dotés de ressources considérables, se retrouvent parfois en difficulté financière lorsqu’ils n’adaptent pas leurs pratiques aux évolutions rapides du marché. Ce constat rappelle que l’obsolescence financière peut toucher chacun, sans distinction.

Par ailleurs, les PME, souvent considérées comme plus vulnérables, peuvent s’inspirer des stratégies mises en œuvre par les grandes entreprises pour moderniser leurs propres processus. Investir dans des technologies avancées, revoir en profondeur la gestion des coûts et adopter une planification stratégique rigoureuse sont des démarches qui, indépendamment du volume d’affaires, renforcent la résilience économique et permettent de mieux faire face aux défis du contexte actuel.

 

Dans un monde où l’incertitude est devenue la norme, la survie des entreprises passe par une maîtrise accrue de leurs finances. Celles qui persisteront dans des pratiques obsolètes et un manque de visibilité financière verront leur situation se détériorer, au risque de rejoindre la liste croissante des faillites. À l’inverse, celles qui adopteront une gestion agile, soutenue par des technologies avancées et une stratégie axée sur la stabilité, seront mieux armées pour faire face aux marasmes économiques à venir.

Le message est clair : pour survivre, il faut voir loin, agir vite et investir intelligemment – et cela, quel que soit le chiffre d’affaires de l’entreprise.

 


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