Le fonds d’investissement Ardian continue de marquer sa présence dans le secteur des énergies vertes en concluant un accord pour l’acquisition d’Akuo, un leader dans les énergies renouvelables. Cette opération s’inscrit dans la stratégie d’Ardian pour soutenir la transition énergétique, notamment par l’expansion d’Akuo dans l’éolien, le photovoltaïque et le stockage.
Le contexte n’est pourtant pas propice au développement du secteur de l’énergie verte. Malgré une révision à la baisse des objectifs solaires de la France et les oppositions à l’éolien en mer – notamment sous la présidence de Trump, le fonds Ardian confirme son ancrage stratégique dans le secteur en annonçant l’acquisition d’Akuo, l’un des producteurs indépendants français les plus dynamiques dans les énergies renouvelables.
Fort d’une présence dans une vingtaine de pays et d’un portefeuille de 1,9 GW en exploitation ou en construction, Akuo est spécialiste dans l’éolien, le photovoltaïque et le stockage d’énergie. En intégrant cet acteur, Ardian entend accélérer sa croissance et notamment porter sa capacité de production à 5 GW d’ici 2030. Depuis ses premiers investissements dans les renouvelables en 2007, Ardian s’est imposé comme un pionnier dans le financement d’actifs verts, avec aujourd’hui plus de 8 GW d’énergie thermique et renouvelable gérée via ses fonds d’infrastructure.
Contexte peu propice aux énergies vertes
Pourtant, le contexte s’annonce plutôt frileux pour les énergies vertes. Le développement des énergies vertes en France, et notamment du solaire, traverse une période de turbulences, marquée par des décisions politiques contradictoires et un manque de visibilité pour les acteurs du secteur. Malgré une croissance record en 2024, le gouvernement a revu à la baisse ses objectifs de production solaire dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), et envisage même de réduire rétroactivement les tarifs d’achat pour certaines installations photovoltaïques. Cette orientation restrictive s’explique par un déséquilibre entre une production d’électricité bas-carbone en forte hausse et une consommation qui peine à suivre, en raison du retard pris dans l’électrification des usages (mobilité, chauffage, industrie).
Un contexte également tendu pour les énergies vertes avec la pression du secteur nucléaire, qui perçoit la montée en puissance des renouvelables comme un facteur de déstabilisation du réseau et de baisse de rentabilité. D’autant que le phénomène croissant des prix négatifs sur le marché de l’électricité fragilise l’économie des investissements verts. Face à cette situation, les professionnels des renouvelables dénoncent un effet de « stop and go » qui freine les dynamiques industrielles et met en péril la planification nécessaire à une transition énergétique cohérente.
Outre-Atlantique, depuis son retour à la présidence en janvier 2025, Donald Trump a pris plusieurs mesures entravant le développement de l’éolien en mer aux États-Unis. Il a signé des décrets suspendant l’octroi de nouveaux permis fédéraux pour les projets éoliens offshore, invoquant des préoccupations environnementales et esthétiques. Cette opposition a conduit des entreprises majeures, telles qu’EDF, à déprécier significativement la valeur de leurs projets éoliens en mer aux États-Unis. Ces actions reflètent la volonté de l’administration Trump de privilégier les énergies fossiles au détriment des énergies renouvelables.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits