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EN BREF | Recul de la croissance française au quatrième trimestre malgré une année positive

Malgré une progression annuelle de 1,1 %, la performance de fin d’année a été en deçà des attentes initiales de l’INSEE, qui anticipait une stagnation.

L’économie française a terminé l’année 2024 sur une note négative. Selon le dernier rapport de l’INSEE, le PIB a reculé de 0,1 % au quatrième trimestre, après une croissance de 0,3 % au trimestre précédent. Le repli des investissements (-0,1 %) a freiné la dynamique, bien que moins fortement qu’au trimestre précédent (-0,3 %). Si les investissements des entreprises sont restés stables, ceux des ménages ont encore reculé (-0,3 % après -0,7 %). De son côté, la demande intérieure finale (hors stocks) a progressé légèrement de 0,3 point, contre +0,4 point au trimestre précédent.

Le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance (-0,2 point après -0,1), les importations ayant rebondi au détriment d’exportations en léger déclin. Par ailleurs, la consommation des ménages a ralenti (+0,4 % après +0,6 %), en particulier dans le secteur des services, qui avait pourtant soutenu la croissance du PIB au trimestre précédent.

Des chiffres dopés par les JO

Ce ralentissement s’explique en partie par les effets post Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qui ont pesé sur l’activité économique, et par un contexte politique marqué par la chute du gouvernement Barnier et l’instabilité parlementaire. Avec un déficit public autour des 6 % du PIB en 2024 et l’absence d’un budget validé pour 2025 suite à la chute du gouvernement en décembre, l’incertitude demeure. D’autant que depuis octobre, la confiance des ménages est en recul constant, une première depuis avril, tandis que le climat des affaires montre des signes de dégradation.


Malgré ce coup de frein en fin d’année, la croissance annuelle s’établit à 1,1 %, conformément aux prévisions de l’INSEE et du gouvernement. Elle a été portée par le commerce extérieur (+0,9 point après +0,6), tandis que la demande intérieure finale a marqué le pas (+0,7 point après +0,9). Pour 2025, le gouvernement dirigé par François Bayrou a abaissé sa prévision de croissance de 1,1 % à 0,9 %. L’INSEE, quant à lui, table sur une hausse modérée du PIB de 0,2 % aux premier et deuxième trimestres, horizon couvert par ses projections.

 


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