D’après les derniers chiffres publiés par l’Insee le 31 janvier, l’inflation en France s’est établie à 1,4 % en janvier en glissement annuel, contre 1,3 % en décembre 2024. Bien que légèrement en hausse, elle demeure à un niveau faible, confirmant l’essoufflement du choc inflationniste des dernières années. L’inflation devrait ainsi rester sous le seuil des 2 % dans les mois à venir.
L’évolution des prix révèle des tendances contrastées. L’inflation énergétique a fortement augmenté, atteignant 2,8 % en janvier contre 1,2 % en décembre, une variation qui reste toutefois à relativiser en raison de la volatilité des prix du pétrole. Dans l’alimentaire, la hausse reste marginale (+0,1 % en janvier contre 0 % en décembre), tandis que les prix des produits manufacturés enregistrent une légère remontée (+0,2 % après -0,4 % le mois précédent). En revanche, l’inflation dans les services, qui représentent environ la moitié de l’indice des prix, a reculé à 1,9 % après 2,2 % en décembre, traduisant un ralentissement des pressions inflationnistes liées aux salaires.
Plusieurs facteurs laissent penser que l’inflation restera maîtrisée en 2025 et 2026. Le prix du pétrole oscille entre 70 et 80 dollars le baril et ne devrait pas connaître de flambée majeure, sauf en cas de tensions géopolitiques exacerbées, notamment au Moyen-Orient. Par ailleurs, la hausse des salaires, après avoir atteint près de 5 % en glissement annuel au plus fort de la crise, s’est ralentie à 2,7 % à l’automne 2024, limitant ainsi l’effet d’une éventuelle spirale prix-salaires. Enfin, les prix de production dans l’industrie poursuivent leur tendance baissière (-2,5 % en décembre), ce qui devrait empêcher un rebond significatif des prix des biens manufacturés.
« Donald Trump a rappelé sa volonté de faire baisser le prix du pétrole, mais ses moyens d’action sont limités : il est peu probable que l’Arabie Saoudite accepte une forte hausse de sa production qui ferait chuter les prix et, avec les prix actuels, une hausse notable de la production américaine est peu probable », analyse le cabinet d’études économiques et de conseil Astères.
Si l’inflation semble stabilisée, son impact reste perceptible dans la vie quotidienne. L’augmentation des prix de l’énergie pourrait renchérir les coûts de chauffage et de transport, tandis que la modération de la hausse des salaires pourrait peser sur le pouvoir d’achat des ménages. À plus long terme, le défi sera d’assurer une croissance économique robuste sans raviver les tensions inflationnistes, dans un contexte marqué par l’incertitude politique et les ajustements budgétaires du gouvernement.
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