Dans une lettre adressée à Twitter et déposée auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, Elon Musk a menacé de renoncer à son projet de rachat du réseau social.
Le PDG de Tesla accuse Twitter d’avoir violé leur accord de fusion en refusant une enquête extérieure sur le nombre de comptes automatisés (« bots ») présents sur le réseau social.
Dans une lettre adressée à l’avocat principal de Twitter, Vijaya Gadde, les avocats d’Elon Musk ont déclaré que le milliardaire exigeait davantage d’informations sur la présence de bots sur le réseau social. Dans le cas contraire, Elon Musk se réserve le « droit de ne pas conclure la transaction et de résilier l’accord de fusion. »
Selon un porte-parole de Twitter, le réseau social a toujours l’intention de « conclure la transaction et d’appliquer l’accord de fusion au prix et aux conditions convenus. »
En début de matinée lundi 6 juin, les actions de Twitter ont chuté, perdant 5,3 % de leur valeur pour atteindre les 38,02 dollars, avant de remonter à 39,44 dollars à la mi-journée.
La lettre adressée à Twitter lundi n’est que la dernière menace en date d’Elon Musk concernant les bots. Quelques semaines après que Twitter a accepté l’offre de privatisation formulée par le milliardaire, Elon Musk a twitté que son projet de rachat du réseau social était « temporairement suspendu » en raison de son scepticisme concernant les estimations de la société sur le nombre de robots présents sur Twitter, même si Elon Musk déclarait à l’époque être toujours « engagé dans le rachat. » Dans un tweet datant du 16 mai, le PDG de Twitter, Parag Agrawal, a affirmé que le réseau social ne croit pas qu’une enquête externe soit possible, ce à quoi Elon Musk a répondu avec un émoji caca. Selon les estimations de Forbes, le PDG de Tesla est l’homme le plus riche du monde et sa fortune s’élève à 221,6 milliards de dollars.
Selon les documents déposés par Twitter auprès de la SEC le mois dernier, moins de 5 % des comptes sur le réseau social sont de faux comptes ou des spams.
« À ce stade, Mr Musk pense que Twitter refuse de se conformer de manière transparente à ses obligations dans le cadre de l’accord de fusion, ce qui suscite d’autres soupçons. En effet, la société pourrait retenir certaines données demandées par crainte des découvertes de Mr Musk après analyse desdites données », peut-on lire dans la lettre.
Dan Ives, analyste chez Wedbush, a indiqué dans un tweet lundi que la lettre est une nouvelle preuve qu’Elon Musk « cherche à se retirer de l’accord », faisant écho aux précédentes analyses selon lesquelles le milliardaire utilise le sujet des bots comme moyen pour revenir sur son offre.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul
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