Witco est une application qui sert d’accès unique à tous les services dont bénéficient les collaborateurs et permet ainsi d’offrir une meilleure expérience de travail. Concrètement, via l’application, un collaborateur va pouvoir déclarer ses jours de présence, réserver son poste de travail en cas de flexoffice, ou une salle de réunion/place de parking, déclarer un incident, être prévenu de l’arrivée d’un visiteur, entrer dans les lieux avec son téléphone etc. Witco est déployé chez des clients tels que Dior, Guerlain, Vinci, Axa, Ipsen, Mazars, Amundi, etc.
Comment est née cette idée ?
Eliane Lugassy : Witco est né d’un besoin que j’avais à l’époque où j’étais chez Rothschild. Je trouvais que mon lieu de travail ne me permettait pas d’être aussi productive que je l’aurais voulu en raison d’une somme de petites contrariétés (être bloquée à l’extérieur en cas d’oubli de badge, avoir un problème de clim pendant plus d’une semaine sans savoir quand cela va être réparé, etc.) Et pourtant, en 3 clics on peut commander à déjeuner. Nous passons la plus grande partie de nos journées sur le lieu de travail. Bien s’y sentir me semblait primordial pour concentrer mon attention sur le travail qui m’était demandé. J’ai créé Witco pour répondre à tous les problèmes que j’ai constatés lorsque je travaillais au bureau, c’est un peu la solution dont j’avais besoin. Nous souhaitons favoriser une expérience présentielle positive.
Quels sont les objectifs de Witco à court terme ?
Nous avons l’ambition de tripler notre chiffre d’affaires en 2022, et d’accompagner les équipes de nos 3 pays européens que nous avons lancé en début d’année (Espagne, Allemagne, Royaume-Uni), et préparer l’ouverture d’un autre pays hors Europe. Plus globalement, nous voulons imposer notre leadership sur un marché en construction et qui est extrêmement dynamique. Notre ambition est claire : devenir le leader des solutions digitales d’expérience de travail. Nous croyons en une expérience de travail centrée sur l’humain.
Eliane Lugassy, CEO de Witco : Après 3 ans chez Rothschild et une promotion au grade suivant, j’ai donc décidé de partir et de créer ma propre entreprise. J’étais aussi naïve, je suppose, car la façon dont je me suis lancée dans l’entrepreneuriat et la création d’une entreprise tech est un exemple parfait de l’expression « je ne savais pas que c’était impossible, alors je l’ai fait »
Quel est votre modèle économique ?
Nous avons un business model SaaS, ce qui signifie que nos services sont basés sur un abonnement avec différents niveaux de personnalisation et de services en fonction des catégories, de la taille et des besoins des clients. Nous avons beaucoup investi dans notre produit et notre technologie, ainsi que dans nos équipes de service client, ce qui nous permet aujourd’hui d’obtenir un taux d’engagement très élevé de la part des utilisateurs et d’avoir un taux de désabonnement pratiquement inexistant. Nous desservons différents secteurs, des sièges sociaux aux immeubles multi-locataires, en passant par les espaces de coworking et de co-living, ce qui nous permet d’avoir une vision à 360 degrés des tendances émergentes en matière d’utilisation de l’espace. Mais nous nous concentrons particulièrement sur le service aux bureaux et sur la construction d’un futur du travail davantage centré sur l’humain.
Pourquoi avez vous choisi de devenir entrepreneur ?
Je n’aurais jamais pu prévoir comment les choses se sont passées, car je ne connaissais rien à l’entrepreneuriat quand j’étais plus jeune et je n’aurais même pas su par où commencer. Je n’ai même pas été préparée à entrer dans une école de commerce et à envisager des carrières « non conventionnelles ». Mais j’ai toujours été très ambitieuse et j’ai toujours voulu le meilleur. C’est pourquoi, à chaque étape de mes études et de ma carrière, j’ai toujours cherché à me dépasser pour atteindre mes objectifs. J’ai travaillé dur pour entrer chez Rothschild en tant que jeune diplômée, car c’était l’une des meilleures banques d’investissement. Mais j’ai aussi rapidement compris que mon parcours dans la banque d’investissement limiterait mes opportunités à un moment donné, car plus on y passe de temps, plus il est difficile d’en sortir (on est très bien payé, et c’est un état d’esprit particulier, avec une culture de travail spécifique qui n’est pas facilement transférable à d’autres secteurs). Après 3 ans chez Rothschild et une promotion au grade suivant, j’ai donc décidé de partir et de créer ma propre entreprise. J’étais aussi naïve, je suppose, car la façon dont je me suis lancée dans l’entrepreneuriat et la création d’une entreprise tech est un exemple parfait de l’expression « je ne savais pas que c’était impossible, alors je l’ai fait ».
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