Alors que son nouveau roman Sérotonine, qui est sorti le 4 janvier, s’annonce comme l’un des plus grands succès littéraire de 2019, le nom de Michel Houellebecq se glisse sur toutes les vagues médiatiques. Deux autres noms apparaissent ici et là. Ils sont moins connus que celui de l’illustre écrivain, mais ont leur part dans le succès littéraire de l’ancien ingénieur.
Teresa Cremisi, l’éditrice
Quand elle débarque chez Flammarion en 2005, cette fille d’une sculptrice espagnole et d’un chef d’entreprise italien a déjà « remporté » deux prix Goncourt en tant qu’éditrice chez Gallimard : en 2000 avec Ingrid Caven de Jean-Jacques Schuhl et en 2001 avec Rouge Brésil de Jean-Christophe Ruffin. L’année de son arrivée, Flammarion n’a pas aperçu le Saint-Graal des prix littéraires depuis vingt-cinq ans. Houellebecq, lui, court après depuis sept ans. Ses relations avec le jury ne sont pas au beau fixe depuis sa critique de la lauréate 1998, Paule Constant pour Confidence pour confidence, alors que les Particules élémentaires de Houellebecq apparaissait comme le grand favori. Il ne cache pas non plus sa déception en 2005 quand il devra se contenter de l’Interallié pour La possibilité d’une île. Mais sous la coupe de Teresa Cremisi, Flammarion redevient une maison d’édition de premier plan en attirant des auteurs à succès (Christine Angot, Yasmina Reza), et en développant le format de poche avec la collection « J’ai lu ». Elle a aussi le mérite de bien s’entendre avec l’académie Goncourt. De quoi mettre le satellite Houellebecq sur orbite : l’écrivain remporte enfin le Goncourt en 2010 pour la Carte et le territoire.
François Samuelson, l’agent
Dans le milieu, Samuelson est un précurseur : il est le premier agent littéraire français. Et son portefeuille est rempli de jolis liasses d’écrivain. Au hasard : Frédéric Beigbeder, Virginie Despentes, Philippe Djian, ou Emmanuel Carrère. Mais aussi des stars du cinéma, comme Juliette Binoche – qu’il a découverte, excusez du peu -, Michael Haneke ou encore Roman Polanski. Si Mme Cremisi peut se targuer d’avoir quelques Goncourt dans sa besace, M. Samuelson lui rajoute aussi quelques Palmes d’Or et Oscar. Samuelson est un acharné du travail, qui défend bec et ongles les intérêts de ses protégés – et bien entendu les siens. Ancien maoïste, rebelle soixante-huitard, il a été journaliste un temps. Avant de se décider à embrasser la carrière d’agent après avoir rencontré celui de Truman Capote. Le Monde vient de lui brosser un long portrait.
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