En pleine semaine des assemblées générales du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington, le FMI vient de publier ces nouvelles perspectives mondiales. L’institution a légèrement revu à la hausse ses prévisions de croissance mondiale pour 2024 à 3,1% contre 3% précédemment. L’inflation devrait, quant à elle, diminuer, passant d’une moyenne annuelle de 6,8% en 2023 à 5,9% en 2024, puis à 4,5% en 2025.
- Le Fonds a effectué une correction importante en faveur des Etats-Unis. La croissance américaine devrait s’élever à 2,7% en 2024, 0,6 point au-dessus des prévisions initiales. « Les solides performances récentes des Etats-Unis reflètent une forte croissance de la productivité et de l’emploi, mais aussi une forte demande dans une économie qui reste en surchauffe », a expliqué Pierre-Olivier Gourinchas, le chef économiste du FMI dans une note de blog.
- La dynamique est radicalement différente en zone euro. L’activité s’établira à 0,8% en 2024 selon le FMI. L’Europe continuera de pâtir d’une faible demande intérieure ainsi que des effets du choc énergétique dû à la guerre en Ukraine. Il faudra attendre 2025 pour apercevoir une éclaircie. Les économistes du fonds tablent sur une augmentation du PIB de 1,5%, tirée « par une consommation des ménages plus forte, à mesure que les effets du choc sur les prix de l’énergie s’atténuent et qu’une baisse de l’inflation soutient la croissance du revenu réel ».
- En ce qui concerne la France, les prévisions de croissance économique sont également révisées à la baisse. Le FMI envisage désormais une progression du PIB de seulement 0,7% pour cette année, en recul de 0,3 point par rapport aux estimations de janvier. Une approche prudente, proche des estimations de la Banque de France (0,8%). Le gouvernement français se montre plus confiant, espérant une croissance de 1%.
- L’activité devrait continuer de ralentir en Chine. Après une année 2023 morose, la hausse du PIB chinois ne dépassera pas 4,6% cette année. La faute à une demande intérieure toujours absente. « L’économie chinoise reste affectée par le ralentissement du secteur immobilier. Les booms et les récessions du crédit ne se résolvent jamais rapidement, et celui-ci ne fait pas exception », observe Pierre-Olivier Gourinchas.
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