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Droits de douane : onde de choc dans le secteur automobile européen après l’annonce de Donald Trump

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Deux tours, aux couleurs des drapeaux américain et européen, se font face sous un ciel sombre, symbolisant la rivalité et la complexité des relations entre ces deux puissances. Getty Images

L’annonce du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane à plusieurs régions et pays pour « rétablir l’équité dans les relations commerciales mondiales » a fait chuter les actions de nombreux constructeurs automobiles européens, même si la situation semble être revenue à la normale mardi 4 février.

 

Le calme est-il de retour pour les actions automobiles ? Lorsque l’Europe sera à son tour confrontée à la question des droits de douane, la question des obstacles non tarifaires pourrait rapidement prendre une tournure désagréable.

La campagne du président américain Donald Trump a commencé par le Canada et le Mexique, ce qui a déclenché des secousses sur les marchés boursiers mondiaux. Cependant, la réaction rapide de ces deux pays, qui ont fait des concessions, a calmé les nerfs des investisseurs mardi, après que Donald Trump a suspendu sa menace de droits de douane, acceptant une pause de 30 jours en échange de concessions sur l’application de la législation relative aux frontières et à la criminalité.

Les actions de Volkswagen (98,1 dollars, +1,03 %) et de Stellantis (12,63 euros, +2,04 %) se sont redressées, celles de Mercedes (57,17 euros, -0,07 %) et de BMW (77,36 euros, -0,88 %) se sont stabilisées, tandis que les actions de Renault ont chuté de 0,54 % (50 euros) après une période de progression relativement longue grâce à l’amélioration des perspectives de ventes de véhicules électriques du constructeur français.

La banque d’investissement UBS a déclaré que le calme était revenu sur les marchés boursiers, l’échéance immédiate ayant été remplacée par la nécessité d’attendre un mois avant le prochain épisode.

« Cela pourrait ne pas être la dernière surprise dans la saga des tarifs douaniers, c’est pourquoi nous nous attendons à une volatilité continue sur le sujet dans les semaines et les mois à venir », a déclaré UBS dans une note de recherche.

Au cours du week-end, le président américain a déclaré qu’il mettrait en place des droits de douane sur les véhicules fabriqués en Europe. Il a également affirmé que le déficit commercial des États-Unis avec l’Union européenne (UE) s’élevait à plus de 300 milliards de dollars par an.

« Ces droits de douane n’entraîneraient pas autant de perturbations potentielles de la chaîne d’approvisionnement et de pressions inflationnistes sur les consommateurs américains qu’un droit de douane sur les produits mexicains », selon UBS.

Selon Gordon Sondland, ancien ambassadeur des États-Unis auprès de l’UE durant le premier mandat de Donald Trump, il pourrait être difficile de parvenir à un accord avec l’Europe. Les arguments en faveur d’un ajustement des droits de douane sur les automobiles européennes aux États-Unis sont clairs. Les automobiles européennes sont frappées d’un droit de douane de 2,5 % aux États-Unis, alors que l’Europe applique un droit de 10 % aux constructeurs automobiles américains.

Gordon Sondland a déclaré que l’UE restreignait également les ventes américaines par des mesures non tarifaires en insistant sur des normes de sécurité différentes. Les ventes de produits alimentaires et de vins sont également limitées par des réglementations inutiles.

« Lorsque des citoyens de l’UE viennent aux États-Unis pour des vacances ou pour y vivre temporairement, ils n’apportent pas leur propre voiture ou leur propre nourriture. Ils peuvent manger notre nourriture et conduire nos voitures en toute sécurité, et il est grand temps que l’UE traite nos produits de la même manière », a déclaré Gordon Sondland lors d’une interview accordée lundi à l’émission NewsNight de la BBC.

« Si nous vous vendons un légume, une voiture ou un produit, s’il est sûr aux États-Unis, il devrait être considéré comme sûr dans l’UE », a indiqué Gordon Sondland.

Concernant le plan de Donald Trump pour l’Europe et pour le monde, il a affirmé que les États-Unis en ont assez de parler des obstacles à leur commerce extérieur et veulent agir maintenant.

 

Une contribution de Neil Winton pour Forbes US, traduite par Flora Lucas

 


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