Droit de regard est une nouvelle enseigne d’optique qui veut proposer des montures qui allient le top de la technologie et du design. Le tout à des prix défiant toute concurrence, et sans reste à charge pour les clients. De quoi changer radicalement notre vision du monde des opticiens.
En France, le prix moyen d’une paire de lunettes est 297 euros pour des verres simples et 597 euros pour des équipements à verres progressifs. Une fois déduites les prises en charge de la sécu et des mutuelles, les restes à charge pour les clients sont de 67 euros dans le premier cas et de 213 euros dans le second. Un montant trop important pour plus de 7 millions de Français qui n’ont pas accès à une solution de santé visuelle satisfaisante.
Pour tenter de résoudre ce problème, qui se pose également pour l’audition et les soins dentaires, le gouvernement a lancé le plan « 100 % santé », également appelé Reste à charge zéro. Ce dispositif prévoit de fournir des soins 100 % pris en charge en matière d’optique, de dentaire et d’audioprothèse. L’idée est de faire reculer les 17 % des assurés qui renoncent à certains de ces soins du fait du coût élevé du reste à charge. Ce dernier est en moyenne de 50 % du coût pour l’audioprothèse, 22 % pour l’optique et 23 % pour le dentaire. Depuis le 1er janvier 2019, les assurés bénéficient donc de « paniers d’offres » dans ces trois domaines, composés en concertation avec les professionnels, de mieux en mieux remboursés, jusqu’au remboursement total, sans reste à charge, à l’horizon 2021.
Pour l’optique, le panier 100 % santé doit comprendre une monture respectant les normes européennes, de moins de 30 euros. Les opticiens doivent proposer un minimum de 35 montures pour adultes et 20 montures pour enfants, avec 17 modèles différents de montures « adultes » correspondant à cette gamme, en deux coloris différents, et 10 modèles différents pour les enfants.
Le panier doit aussi comprendre des verres traitant l’ensemble des troubles visuels et un amincissement des verres en fonction du trouble, un durcissement des verres pour éviter les rayures, un traitement antireflet obligatoire. La limite pour l’ensemble monture et verres est de 100 euros. Pour mémoire, elle est de 150 euros actuellement.
« Mais pour limiter l’impact de la loi, les professionnels de l’optique ont trouvé la martingale. Ils limitent la taille et la mise en avant de leur gamme de produits du “panier A” et dévalorisent les offres du panier A », explique Eric Jean, le cofondateur d’une nouvelle enseigne d’optique qui va faire parler d’elle, Droit de regard. « Nous avons fait d’une contrainte, une opportunité en ne proposant qu’une offre 100 % sans reste à charge » complète son compère Diego Magdelenat, le cofondateur de Droit de regard.
L’enseigne ne veut pas seulement surfer sur la vague du 100 % santé, mais l’amplifier en permettant à un maximum de Français d’accéder au meilleur de la santé visuelle. « Notre offre n’est pas « low cost » mais entièrement repensée pour offrir des montures et des outils à la pointe de la technologie et du design », assure Eric Jean.
Et il sait de quoi il parle. Ce directeur artistique précurseur, bien connu dans le monde de l’optique, a fait ses débuts remarqués chez Alain Mikli. Il a créé rapidement sa marque Eric Jean Eyewear en 1990. Puis il est devenu Directeur de la Création de Alain Afflelou (il est à l’origine des concepts Forty et Tchin Tchin), Visual, Grand Vision, REV, Krys ou Leclerc Optique. Il a conçu et dirigé de nombreuses collections optiques pour de grandes marques de mode comme Valentino, Tom Ford, Oscar de la Renta, Nina Ricci, Lolita Lempika, Agatha, Chantal Thomass, ZILLI ou encore Issey Miyake…
« Avec la fusion Essilor–Luxottica–GrandVision, nous assistons à une révolution qui est celle de la désintermédiation. Les modèles historiques du marché perdent de leur efficacité. Il y a un modèle à inventer, dans le retail en général. Les modes de consommation changent. Droit de regard s’inscrit dans cette logique. Nous concevons et fabriquons nos propres modèles, que nous diffusons ensuite dans nos succursales », explique Diego Magdelénat.
Pour s’en convaincre, un simple tour dans le premier magasin installé, depuis début septembre, au 55 rue Lafayette à Paris, suffit. 80 m2 entièrement dédiés à un parcours innovant de santé visuelle dans un espace au design chaleureux. L’expérience commence par le « bar à verres », où les clients découvrent les spécificités du label de verres Pur 7.0, exclusif à Droit de regard, et ils sont ensuite conseillés dans le choix de leurs montures. S’ils ont besoin d’un examen de vue, ils seront accueillis par des opticiens professionnels dans l’espace de réfraction au sein du magasin.
« Tous nos verres incluent les 7 traitements de confort (anti-rayure, anti-reflet, anti-bleu, anti-UV, anti-poussière, verre aminci), généralement proposés en option par nos concurrents » explique le serial entrepreneur Diego Magdelénat, passé par Publicis et Saatchi & Saatchi, avant de créer PickUp, le premier opérateur mondial de réseaux de point relais (racheté par la Poste).
Pour les vendre sans reste à charge, Droit de regard les fait produire et monter directement dans leur usine en Asie. Avantages pour le client, la monture achetée n’est pas celle du présentoir mais est vraiment neuve et les verres sont parfaitement ajustés. Le magasin, lui, n’a pas à gérer de stocks et d’invendus.
Pour tenir ses prix serrés, les montures sont vendues 30, 60 ou 100 euros, Droit de regard ne propose pas les montures de grandes marques fabriquées sous licence par des industriels mais plusieurs collections de montures désignées par Eric Jean lui-même. Elles sont fabriquées à la main dans des matières nobles, du métal aux plus beaux acétates.
Avec une offre aussi compétitive, l’enseigne Droit de regard affiche donc ses ambitions : ouvrir 200 magasins en France d’ici à 2024 et vendre 1,3 million d’équipements par an.
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