DISNEY | Le battage médiatique sur la valeur des services de vidéo en continu semble s’estomper à mesure que la concurrence s’intensifie avec la multiplication des choix sur le marché.
Au cours de sa conférence téléphonique du 8 janvier sur les résultats, Warner Bros Discovery a souligné l’importance d’avoir une société de médias diversifiée et lorsque la Walt Disney Company a publié ses résultats le 8 octobre, Bob Chapek a mis l’accent sur la gamme complète des actifs que Disney possède.
« Nos résultats ont montré la capacité des entreprises diversifiées uniques de la Walt Disney Company à alimenter notre écosystème et à explorer les opportunités de croissance à travers les industries et les canaux de distribution », a déclaré Bob Chapek. « Et je suis heureux de dire que nos moteurs créatifs tournent à plein régime dans les franchises, le divertissement général et les sports », a-t-il poursuivi.
Cependant, Disney a également délivré un message contradictoire sur ses activités de streaming. D’une part, le groupe s’est vanté que Disney+ a gagné 14,4 millions d’abonnés au cours de son dernier trimestre, mais la quasi-totalité d’entre eux ne provenait pas d’Amérique du Nord.
Si l’on ajoute ESPN+ et Hulu, les services de streaming de Disney dépassent maintenant 221 millions d’abonnés, soit plus que Netflix. D’autre part, Disney a revu à la baisse ses prévisions pour l’année fiscale se terminant en septembre 2024, passant d’une fourchette de 230 à 260 millions pour Disney+ et Disney+ Hotstar à une fourchette de 215 à 245 millions.
Disney a déjà annoncé une augmentation du prix d’ESPN+ à partir du 23 août. Le tarif mensuel passe de 6,99 $/mois à 9,99 $/mois et le tarif annuel augmente également de manière significative, passant de 69,99 $/an à 99,99 $/an.
Le fait que le groupe a introduit une augmentation de prix significative sur ESPN+ et que celle-ci n’a pas entraîné un grand nombre d’annulations a enhardi la direction qui a étendu les augmentations à ses autres services de streaming. « Il suffit de regarder notre récente augmentation significative sur ESPN, qui a eu exactement le même impact, à savoir aucun, sur notre taux de désabonnement. Et nous pensons que nous avons encore beaucoup de valeur de prix à offrir », a déclaré Bob Chapek.
À partir du 10 octobre, Hulu sans publicité passe de 6,99 $/mois à 7,99 $/mois. À partir du 8 décembre, une version de Disney+ avec publicité sera proposée au prix de 7,99 $, tandis que Disney+ sans publicité passera de 7,99 $/mois à 10,99 $/mois et que l’abonnement annuel passera de 79,99 $ à 109,99 $. Toutefois, le groupe fait preuve de prudence en ce qui concerne la publicité.
« Nous adoptions une approche intentionnellement limitée, ce qui signifie que nous avons une charge publicitaire et une fréquence plus faibles que, par exemple, Hulu », a déclaré Christine McCarthy, vice-présidente exécutive et directrice financière de Disney. « Mais en raison de cette discipline, de la fréquence plus faible et de la forte demande publicitaire que nous avons eue, cela se traduit par des taux de CPM parmi les plus élevés du secteur lors du plus récent upfront pour Disney+ », a-t-elle poursuivi.
« Il est clair que notre portefeuille inégalé continue d’être très recherché par les annonceurs. Grâce à notre expertise dans le domaine de la technologie publicitaire, nous sommes en position de force avec un engagement publicitaire initial record », a déclaré Bob Chapek.
Les augmentations de prix sont probablement étroitement liées aux dépenses de contenu. Bob Chapek a ajouté : « Comme vous le savez, Disney+ est une entreprise encore jeune et nous en apprenons chaque jour davantage sur la capacité des services à attirer de nouveaux fans vers nos grandes franchises. Par exemple, en plus de susciter l’engagement de dizaines de millions de fans actuels de Marvel, nous avons vu chaque nouvelle série originale Marvel de Disney+ attirer des spectateurs supplémentaires et de nouveaux abonnés qui ne s’étaient pas encore engagés dans le contenu Marvel sur le service, grâce au format épisodique qui nous permet d’explorer de nouveaux personnages et genres. »
Dans l’ensemble, il s’agit d’un excellent trimestre, avec un chiffre d’affaires de 21,5 milliards de dollars pour le troisième trimestre de l’exercice, un résultat d’exploitation sectoriel de 3,6 milliards de dollars (+50 %) et un résultat net des activités poursuivies de 1,4 milliard de dollars (+53 %). Les investisseurs ont réagi favorablement, et les actions de Disney ont augmenté de 4,6 % (+5,16 $).
Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Baine
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