Alors que le pays traverse une situation économique morose, le ralentissement de l’inflation et la hausse du pouvoir d’achat des ménages devraient relancer la consommation en 2025.
Pour ceux qui préfèrent voir le verre à moitié plein, il y a toujours moyen de positiver. Alors que l’économie française rencontre de nombreuses difficultés, avec un indice de croissance atone, des défaillances d’entreprises toujours plus importantes, des investissements qui se font plus rares, certains indicateurs poussent à relativiser, voire à l’optimisme. Forbes France fait le tour des raisons d’espérer.
2025, l’année de la victoire contre l’Inflation
Après s’être fortement atténuée en 2024, l’inflation devrait poursuivre son ralentissement en 2025. Selon l’Insee, l’indice des prix à la consommation augmenterait de 1 % en juin. De son côté, la Banque de France prévoit une hausse de 1,6 % sur l’année, contre 2 % en 2024. Principaux facteurs de la poussée inflationniste de ces trois dernières années, les prix de l’énergie sont attendus en recul en 2025. En effet, les prix de l’électricité devraient baisser de 14% au 1er février pour tous les particuliers ayant souscrit un contrat au tarif réglementé. 76% des ménages sont concernés.
Une hausse du pouvoir d’achat des ménages
Dans ce contexte, le pouvoir d’achat des Français devrait augmenter en 2025, les salaires progressant plus rapidement que l’inflation. D’après une étude du cabinet WTW, la rémunération moyenne des employés pourrait augmenter de 3,5 % en 2025. Bien que cette hausse soit légèrement inférieure à celles de 2024 (4 %) et de 2023 (3,8 %), elle coïncide néanmoins avec une hausse des prix moins importante que celles constatées les années précédentes.
La consommation, moteur de la croissance
Malgré une croissance timide attendue cette année, 0,9% selon les prévisions de la Banque de France, la consommation devrait légèrement augmenter. « Le consommateur porterait un peu la croissance » signale l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui prévoit une augmentation de 0,1% puis 0,3% des dépenses des ménages sur les deux premiers semestres de l’année. La hausse du pouvoir d’achat, couplée à une baisse du rendement de produits d’épargne comme le livret A ou le Livret d’épargne populaire (LEP) devraient inciter les foyers français à consommer. Et ce, malgré, une instabilité politique qui pousse à la prudence.
Une dette française qui attire toujours
Quand il est question de dette publique en France, les discours sont rarement rassurants. Alors que l’endettement du pays n’a jamais été aussi élevé avec plus de 3200 milliards d’euros (plus de 113% du PIB), la France est désormais considérée comme un emprunteur moins fiable pour les marchés financiers. Conséquence : les taux d’intérêts sur les marchés financiers ont augmenté. Pour autant, la dette française est loin d’être devenue un repoussoir pour les investisseurs, bien au contraire.
Lors de la dernière adjudication (ventes de bons du Trésor), la demande était plus de dix fois supérieure à l’offre. En clair, le pays est bien loin de connaître une catastrophe financière. Malgré l’instabilité politique et les difficultés rencontrées pour réduire le déficit public, la France est toujours considérée comme une économie robuste pour les investisseurs.
Les investissements dans l’IA au plus haut
Pour la deuxième année consécutive, les investissements au sein de la French Tech ont reculé. Les start-up françaises ont attiré moins de fonds l’an dernier (7,7 milliards d’euros) qu’en 2023 (8,32 milliards d’euros). Soit une baisse de 7%. Pour autant, les sociétés portées par l’Intelligence artificielle sont devenues les chouchous des investisseurs avec plus d’un milliard d’euros récolté en 2024. Certaines ont même réussi quelques gros tours de table : la licorne Mistral AI (468 millions d’euros), l’autre grand acteur de l’IA Poolside (454 millions d’euros) ou encore la pépite H (203 millions d’euros).
2025 devrait de nouveau être porteur pour ces start-up avec un gouvernement qui pousse pour que Paris s’impose comme l’un des centres névralgiques de cette technologie grâce à la qualité de ces chercheurs notamment. La capitale accueillera un sommet mondial pour l’IA le 10 et 11 février. « Mon ambition est de faire de la France une grande puissance de l’intelligence artificielle, déclarait à ce sujet, la ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, dans nos colonnes cet automne.
« Non pas seulement pour développer cette technologie, mais pour la mettre au service de toutes et tous. Nous voulons promouvoir une IA qui incarne une troisième voie, en Europe, face aux modèles chinois et américains, avec une vision plus respectueuse de nos valeurs, éthique, frugale et inclusive », défendait-elle.
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