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Des opérateurs européens exigent des géants du net une contribution pour leurs frais de réseau | Les jeunes de milieux défavorisés plus exposés au risque de dépendance aux réseaux sociaux

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L’INFO ➡ La France, l’Italie et l’Espagne avaient conjointement adressé début août une lettre à la Commission européenne pour lui demander d’appliquer des règles de financement des réseaux de télécommunications dans l’Union européenne. Autrement dit, obliger les grandes plateformes – principalement américaines – à assumer une part du coût d’amélioration et d’entretien des infrastructures réseau en Europe. C’est cette fois-ci une coalition de plusieurs opérateurs européens – dont Orange, Vodafone, Bouygues Telecom ou encore Telefonica – qui demandent la même contrepartie. 

Il faut dire que depuis la crise de l’énergie et la pénurie de matériaux, les coûts de fonctionnement des infrastructures réseau augmentent ; le prix des câbles à fibre optique a même doublé depuis le début d’année. Puisque les 6 plus grandes plateformes en ligne comme Google, Meta ou Netflix mobilisent plus de la moitié du trafic internet européen, les fournisseurs d’accès internet estiment qu’une contribution leur revient de droit. Ces derniers revendiquent investir déjà 50 milliards d’euros chaque année en la matière. Pour les géants du net, ce possible rapprochement des fournisseurs d’accès internet à des groupes privés remettrait en cause le principe de « neutralité du net ».

La Commission européenne a annoncé le lancement d’une consultation sur le sujet à partir de 2023 pour une durée de 6 mois. Elle devrait aussi permettre de discuter une autre proposition de loi en cours qui prévoit de faire payer les grandes plateformes une partie du déploiement de la 5G et de la fibre optique dans toute l’Union européenne.


LE CHIFFRE ➡ 7,2% des adolescents en moyenne souffrent de PMSU (troubles anxieux et dépressifs liés à l’utilisation des médias sociaux). C’est ce que révèle une étude menée en collaboration de plusieurs chercheurs pour le compte de l’Organisation mondiale de la santé. Au total, 180 000 jeunes de 11, 13 et 15 ans ont été sondés dans 40 pays, principalement en Europe et au Canada. Plusieurs questions leur ont été posées comme : « Au cours de l’année écoulée, avez-vous essayé de passer moins de temps sur les médias sociaux, mais sans succès ? ».

Les chercheurs ont aussi découvert une autre donnée intéressante : les jeunes issus de milieux défavorisés seraient plus exposés au risque de dépendance aux réseaux sociaux. À contrario, ceux qui ont la chance d’avoir plus de soutien familial ou amical sont davantage protégés. Alors que 16% des adolescents de 9 à 17 ans préfèrent interagir en ligne – plutôt qu’en présentiel – avec leurs amis, la prévention sur ce risque de PMSU s’avère d’autant plus cruciale.

 

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