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Dérapage budgétaire : face au Sénat, Gabriel Attal assure avoir pris des « décisions fortes »

L’explosion du déficit public français, qui devrait atteindre 6,1 % du PIB en 2024 contre les 4,4 % prévus dans le budget initial, est au cœur des auditions menées actuellement par le Sénat dans le cadre d’une mission d’information sur la dérive des comptes publics, avant une commission d’enquête à l’Assemblée nationale. Le 7 novembre, Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, a été le premier à s’expliquer, suivi le 8 novembre par Gabriel Attal, ancien Premier ministre. Prochainement, ce seront l’ex-ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, puis l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne qui seront auditionnés devant le Senat.

Gabriel Attal, Premier ministre de janvier à décembre 2023, a livré sa version des faits en expliquant que dès son arrivée à Matignon, son directeur de cabinet l’avait alerté de l’état préoccupant des finances publiques : « Dès mon arrivée le 9 janvier, mon directeur de cabinet m’informe des difficultés auxquelles nous allons devoir faire face et de la situation très dégradée de nos comptes publics », a-t-il déclaré. Selon lui, les baisses des recettes fiscales sont à l’origine de ces difficultés financières, une analyse déjà évoquée jeudi par Bruno Le Maire.

L’ancien locataire de Matignon a également souligné les mesures prises en réponse à la détérioration budgétaire constatée en début d’année. En février, confronté à une situation qui ne cessait de se dégrader, il affirme avoir pris des « décisions fortes » pour endiguer la hausse du déficit : « Nous avons révisé la prévision de croissance, nous avons rehaussé la cible de déficit, nous avons décidé de faire 20 milliards d’euros d’économies en cours d’année, et nous avons préparé un budget de l’État avec 15 milliards d’euros d’économies. » Actuellement chef de file des députés de la coalition macroniste Ensemble pour la République (EPR), il a souligné le courage de son administration : « Je ne crois pas que dans le passé, sur un temps aussi court, un gouvernement ait identifié et ait osé réaliser autant d’économies. »

Lors de son audition, l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire a défendu sa gestion en réfutant toute « faute » ou tentative de « dissimulation » quant à la dégradation des finances publiques. Son discours a visiblement trouvé écho chez Gabriel Attal, qui a dénoncé ce qu’il a appelé un « procès politique, médiatique » contre Le Maire, qualifiant cela de « scandaleux ». Il a notamment salué l’ancien ministre pour son « obsession de désendetter la France », montrant un soutien marqué envers son ancien collègue.

 


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