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De l’optimisation à l’autonomie : les 5 grandes tendances pour l’automatisation industrielle en 2025

automatisation industrielle
Robotic arm and steel conveyor in assembly manufacturing factory.

À l’approche de 2025, le monde de l’automatisation industrielle s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre, dans lequel les systèmes ne se contentent pas seulement de fonctionner efficacement, mais sont capables d’apprendre, de réguler eux-mêmes leur activité et à prendre des décisions de manière indépendante.  Systèmes de contrôle adaptifs, mutualisation des connaissances, IA, nouveaux composants… Voici les cinq grandes tendances qui façonneront l’automatisation industrielle des années à venir.

 

Une contribution Fernando Colás, PDG, OMRON Industrial Automation Europe

 

  1. Des systèmes de contrôle adaptatifs

Les environnements de fabrication industrielle deviennent de plus en plus complexes et diversifiés. Les systèmes de contrôle traditionnels ne suffisent plus. La fabrication intelligente nécessite désormais des systèmes de contrôle adaptatifs, capables de réagir de manière dynamique aux conditions changeantes. Les industriels continueront dans les prochaines années d’intégrer des systèmes de contrôle basés sur l’IA pour ajuster les paramètres de la machine, améliorant ainsi la qualité et l’homogénéité de la production. 

Les systèmes d’inspection haute résolution équipés de rayons X et TDM avancés, pouvant détecter en temps réel des défauts à l’échelle du micron, seront également primordiaux dans les secteurs tels que la fabrication de semi-conducteurs où la précision est essentielle. Avec ces technologies, les fabricants peuvent corriger immédiatement les erreurs, améliorant considérablement le rendement et réduisant le gaspillage. Ces systèmes adaptatifs représentent l’avenir du contrôle qualité, où les machines se surveillent et s’ajustent en permanence pour obtenir des performances optimales. 

 

  1. La cocréation comme moteur d’innovation

Pour que l’industrie évolue, le partage d’information et l’élaboration de projets communs avec des tiers doit se développer. En cocréation avec leurs partenaires et leurs clients mais aussi avec des établissements universitaires, les industriels continueront de lancer des projets communs dans les prochaines années pour favoriser l’innovation au sein de l’entreprise et rassembler les connaissances et les capacités des partenaires externes. Ce partage permet d’accélérer le développement de solutions innovantes, de répondre aux besoins du marché et d’inventer les prochains matériaux du futur.

 

  1. Une maintenance toujours plus intelligente

La maintenance prédictive bouleverse le secteur depuis plusieurs années. Essentielle pour la prévention de l’usure des équipements, la réduction des temps d’arrêts et l’efficacité opérationnelle, cette technologie constitue la pierre angulaire du passage à la production autonome. L’automatisation est centrale pour identifier les anomalies, mais également pour permettre aux systèmes d’apprendre de leur environnement et d’effectuer des ajustements. Les acteurs du secteur continueront à intégrer ces technologies dans les prochaines années, qui guident la prise de décision grâce à l’analyse de données en temps réel des capteurs et des machines. 

 

  1. Le grand remplacement des composants

Les industriels sont sous pression pour réduire l’empreinte environnementale. Les dispositifs d’alimentation traditionnels à base de silicium dominent depuis longtemps les systèmes, mais présentent des limites d’efficacité et de taille. Les fabricants sont contraints de réduire leur empreinte écologique. Les alimentations traditionnelles à base de silicium ont longtemps dominé les systèmes, mais elles présentent des limites en termes d’efficacité et de taille. Par conséquent, certains fabricants du secteur ont investi dans de nouveaux composants chimiques tels que le nitrure de gallium (GaN), qui peuvent offrir à leurs clients une meilleure conversion de l’énergie et une perte d’énergie minimale.Cette formule dépasse le silicium en matière de performance, puisqu’elle limite les pertes d’énergie, favorise la miniaturisation des composants et émet moins de chaleur et surtout moins d’énergie. Un atout clé pour des secteurs comme l’automobile, où la production de véhicules électriques exige des solutions légères et économes.

 

  1. L’encadrement d’une IA éthique pour une prise de décision transparente

L’IA intégrée aux systèmes industriels, toujours plus autonomes, pose certaines questions éthiques quant à son utilisation. La transparence dans les décisions algorithmiques devient une priorité. Dans le secteur de la fabrication, cela doit passer par des systèmes dans lesquels les décisions basées sur l’IA peuvent être vérifiées et comprises, afin que les entreprises gardent le contrôle sur leurs opérations tout en bénéficiant de l’efficacité de l’IA. L’éthique liée à l’usage de l’IA devrait prendre une place de plus en plus grande à mesure que l’autonomie des usines s’accroît. Garantir la transparence dans la prise de décision basée sur l’IA sera essentiel pour maintenir la confiance entre les entreprises, les employés et les parties prenantes.

 

Avec des outils comme le contrôle adaptatif, la maintenance prédictive ou l’IA, les industriels continueront l’année prochaine à créer des systèmes capables d’apprendre, de s’adapter et d’agir en autonomie. Ces innovations promettent des processus de production plus robustes et adaptés à la complexité du monde moderne. Les industriels ont tout intérêt à continuer de collaborer avec des experts pour favoriser l’innovation technologique dans le domaine, mais aussi pour contribuer à l’essor de nouveaux composants, essentiels pour atteindre les objectifs attendus en termes de réduction d’empreinte carbone.


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