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De fausses vidéos de la tentative d’assassinat de Donald Trump circulent sur les réseaux sociaux

Donald Trump
Des agents du Secret Service couvrent l'ancien président américain Donald Trump après une tentative d'assassinat lors d'un rassemblement de campagne à Butler Farm Show Inc. le samedi 13 juillet 2024. | Source : Getty Images

Quelques heures après que l’ancien président américain Donald Trump a été blessé par balle lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, des vidéos censées avoir été postées par le tireur présumé et contenant des revendications extrémistes ont commencé à circuler sur les principales plateformes de réseaux sociaux.

Article d’Alexandra S. Levine et Emily Baker-White pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

Quelques heures après qu’un homme armé a tenté d’assassiner l’ancien président américain Donald Trump lors d’un meeting de campagne samedi 13 juillet, plusieurs vidéos d’une personne présentée comme étant le suspect ont commencé à se propager rapidement sur TikTok, X, Instagram, Facebook, YouTube, Reddit et Telegram. Les vidéos ont été partagées à la fois par des comptes de réseaux sociaux vérifiés et par des comptes non vérifiés, ainsi que par des pseudos appartenant au tireur, qui a été identifié par le FBI comme étant Thomas Matthew Crooks. Ce dernier a été abattu par les agents du Secret Service juste après avoir ouvert le feu.

 

Plusieurs vidéos du tireur circulent sur les réseaux sociaux

« Je m’appelle Thomas Matthew Crooks », peut-on entendre sur la vidéo virale qui circulait dimanche et qui avait été aimée, regardé ou partagé des milliers de fois sur l’ensemble des plateformes de réseaux sociaux. « Je déteste les républicains, je déteste Trump, et devinez quoi ? Vous vous êtes trompés de personne. » Thomas Matthew Crooks était inscrit au registre du parti républicain, mais les archives montrent qu’il a fait un don de 15 dollars à un groupe d’électeurs libéraux en 2021.

BBC Verify, qui utilise des techniques d’enquête et de renseignement de source ouverte pour traquer les fausses informations et la désinformation en ligne, a indiqué que l’homme figurant dans les vidéos largement diffusées n’est pas le tireur. Hany Farid, professeur à l’université de Berkeley et spécialiste des « deepfakes », a examiné les vidéos et déclaré à Forbes qu’elles ne semblaient pas avoir été générées par l’intelligence artificielle.

Les vidéos, qui ont également été diffusées sur 4chan et 8chan, prétendent montrer le jeune homme de 20 ans originaire de Bethel Park, en Pennsylvanie, décrivant ses motivations, qui ne sont pas encore connues du public Joe Biden a déclaré dimanche après-midi qu’il n’y avait toujours « aucune information » à ce sujet. Ces vidéos sèment également la confusion sur la question de savoir si l’homme dont l’image a été utilisée est, en fait, le véritable suspect.

Des photos qui semblent être celles du même homme ont circulé sur X samedi et ont été partagées par des comptes importants, notamment celui de l’ancien animateur de CNN Don Lemon et de l’activiste d’extrême droite Laura Loomer. Forbes a trouvé au moins un compte avec une coche bleue d’un organe de presse vérifié avec 124 000 abonnés sur TikTok partageant la vidéo, et près d’une douzaine de comptes TikTok et Instagram, petits mais en pleine croissance, utilisant le nom et le visage de cet homme tôt dimanche. Certaines vidéos et certains comptes ont depuis été supprimés, mais de nouvelles vidéos montrant la même personne faisant les mêmes affirmations apparaissent aussi rapidement que les premières.

Pendant ce temps, sur Gab, un message a commencé à circuler, prétendument écrit par un agent du Secret Service qui avait reçu l’ordre de ne pas tirer sur Thomas Matthew Crooks. Pourtant, rien n’indique que ce message ait été écrit par un agent du Secret Service.

 

Les réseaux sociaux facilitent la diffusion de fausses informations

La tempête d’informations fausses ou trompeuses qui a suivi la tentative d’assassinat ne fait qu’enflammer l’un des moments les plus inédits de la politique américaine moderne. Les théories du complot se sont rapidement répandues sur les réseaux sociaux, accusant l’État profond d’être à l’origine de l’attentat.

Avec des millions de personnes qui se tournent vers des sites comme TikTok et Twitter (désormais X) pour obtenir des informations de dernière minute et des commentaires politiques, les plateformes de réseaux sociaux peuvent très rapidement propager des affirmations non vérifiées et diffuser des mensonges dans le discours public. Forbes a également découvert la même vidéo sur la plateforme de blogs internet 2.0 LiveJournal et sur une plateforme sociale catholique appelée Gloria.TV.

TikTok, X, YouTube, Facebook et Instagram de Meta, Reddit, LiveJournal et Gloria.TV n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires. Telegram n’a pas pu être joint dans l’immédiat.

Sur TikTok, les utilisateurs ont également utilisé ce que l’on appelle l’algospeak (des mots codés qui permettent d’éviter d’être détectés par l’algorithme de TikTok) pour parler du tireur présumé et de la fusillade de samedi. Beaucoup utilisent les mots « pew pew » pour parler des armes à feu ou des coups de feu, « unalive » ou « d3ath » pour décrire les personnes tuées, et « sh00ter » ou « sh0t » pour parler du suspect.

 


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