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Coworking // WeWork au bord du dépôt de bilan

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WeWork au bord de la faillite. | Source : Getty Images

WeWork envisage de déposer son bilan dès la semaine prochaine, selon des sources proches du dossier la fin d’un cycle pour une entreprise qui était autrefois valorisée à 47 milliards de dollars.

 

WeWork envisage de déposer une requête en vertu du chapitre 11 de la loi sur les faillites dans le New Jersey.

 

LE DÉCLENCHEUR

Le 2 octobre, WeWork n’a pas effectué les paiements d’intérêts dus à ses porteurs d’obligations, ce qui a déclenché une période d’observation de 30 jours pour effectuer ces paiements. Le défaut de paiements serait considéré comme un événement susceptible d’entraîner sa faillite.

Hier, la société a annoncé avoir conclu un accord avec les porteurs d’obligations pour lui accorder sept jours supplémentaires de négociations pour éviter la procédure de cessation de paiement.

 

UN CHANGEMENT DE CAP DRASTIQUE EN AOÛT DERNIER

En août, la société a remanié son conseil d’administration après la démission de trois administrateurs en raison de désaccords importants concernant la gouvernance du conseil et la direction stratégique de la société, WeWork a nommé quatre nouveaux administrateurs spécialisés dans les restructurations financières complexes. Ces administrateurs ont négocié à marche forcée avec les propriétaires fonciers de WeWork au cours des derniers mois, preuve d’une situation financière très précaire.

David Tolley, DG de Wework a déclaré lors d’une conférence avec les analystes en septembre être en discussion pour renégocier ses baux à la baisse pour coller à la réalité du marché.

 

UNE SITUATION INCONTROLABLE

Aujourd’hui WeWork compte environ 730 bureaux dans 39 pays, dont environ 200 aux États-Unis. WeWork serait engagée de 10 milliards de dollars à partir du second semestre de cette année jusqu’à la fin de 2027, et 15 milliards de dollars supplémentaires à partir de 2028 sur ses baux.

La société a dépensé 530 millions de dollars au cours des six premiers mois de 2023 et disposait d’environ 200 millions de dollars de trésorerie en juin.

 

UNE CONCURRENCE FÉROCE

De nombreux acteurs plus adaptés, plus agiles, se sont installés sur ce marché avec des coûts de structure inférieurs comme Wojo, Kwerk, Spaces et meme Accor avec Mama coworking. Mais aussi de plus gros acteurs comme Cody, Industrious ou Serendipity Labs plus centrés sur les USA.

 

UNE DESCENTE AUX ENFERS

Si WeWork était adulée par les investisseurs, SoftBank en tête, ces derniers avaient vite déchanté ce qui avait entraîné l’éviction de son fondateur Adam Neumann en 2019.

WeWork est entrée en bourse en 2021 via une SPAC suite à une première IPO avortée. Introduite à 520$ lors de son IPO en octobre elle cotait hier soir à 2,28$.

Mais, compte tenu du retournement du marché et de la location du bureau, du télétravail dans le monde, de la forte concurrence et de son peu d’actifs, il semble que les jours de Wework soient désormais comptés.

 

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