À quelques jours de Noël, Corsair se tire d’un très mauvais pas, probablement grâce au talent de négociateur de son patron Pascal de Izaguirre et de son carnet d’adresses.
En recherche d’argent frais pour faire face à ses échéances, le transporteur a trouvé des fonds auprès de ses actionnaires actuels : un pool d’acteurs du tourisme antillais, et la holding OMRP qui avait repris Corsair en 2020, et qui ont remis 15 millions au pot – et, plus inattendu, la République du Congo, qui a contribué à la même somme : l’objectif pour le pays étant d’introduire une nouvelle compagnie face au monopole d’Air France depuis la faillite de son transporteur national ECAir. La compagnie va aussi tenter de négocier un moratoire voir une annulation de la dette fiscale et sociale auprès de l’Etat français.
Mais la situation risque d’être tendue : l’Etat doit obtenir l’aval de la Commission européenne pour éviter une sanction pour aide financière déguisée et distorsion de concurrence, la loi européenne interdisant à une compagnie de solliciter l’état à deux reprises en moins de dix ans.
Contrairement à ses concurrents, Corsair n’a jamais gagné d’argent depuis la sortie du covid.
La partie est donc loin d’être gagnée.
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