Oui, la situation est singulière. Oui, les effets sur l’économie sont majeurs. Oui, les banques centrales impriment des billets à tour de bras. Oui, le cycle baissier global devrait durer quelque temps. Oui, il faut rester chez soi pour éviter que ce virus ne soit « couronné » tel un roi d’une funeste pandémie.
Sans me lancer dans des poncifs sans âme, et, sans enfoncer une porte déjà ouverte, cette situation mondiale est un nid à opportunités. Non pas des opportunités liées au fait de vendre des masques d’une durée de vie de 4 heures au marché noir à un prix exorbitant, mais bien des opportunités sur le moyen terme, celles que l’on fait chauffer à feu doux telle une recette transmise par nos aïeux.
Veuillez découvrir ci-dessous mes modestes pensées (non confinées) en matière d’opportunités digitales. Votre stratégie peut paraître en berne, mais tel un judoka, utilisez la force de votre adversaire pour être, à votre tour, couronné.
Les grands perdants sont (-20 à -50%)
- Le voyage
- Les « transports » (avion, train, bateau, etc…)
- L’immobilier
- Les assurances (oui, oui)
- Et bien entendu la publicité en ligne
Les quelques grands gagnants sont (de +20 à +50%)
- Les paris en ligne (oui, il faut bien s’occuper, et, oui, il reste des compétitions, certes secondaires, ouvertes)
- Les plateformes de visionnage – de toutes sortes 😉
- L’alimentaire
- Les produits pharmaceutiques (sic)
- Les produits liés au jardinage et au bricolage (et oui, les gens veulent s’occuper)
L’erreur à ne surtout pas commettre
Pour des raisons évidentes de réputation en ligne, mais aussi d’éthique, l’erreur est de chercher à exploiter les peurs générées par le virus. Se faire quelques billets « facilement » en se lançant dans du négoce de vautour n’est pas la stratégie digitale la plus long-termiste qui soit.
De plus, le Karma, que l’on y croit ou pas, fera son oeuvre un jour ou l’autre. Bien mal acquis ne profite jamais… De nos jours, les acheteurs en ligne laissent leur avis, surtout négatifs, partout et en permanence. Vous voilà prévenus.
La leçon principale des crashs du DotCom (an 2000) et de l’immobilier vérolé (2008)
Warren Buffett est vu par certains comme un fourbe financier, mais force est de constater que la vision du milliardaire américain est pertinente : il est préférable d’être craintif quand les autres sont cupides (pendant la crise) puis cupide quand les autres seront craintifs (post-crise). Autrement dit, une telle crise change la face d’une industrie.
Alors que peu s’en sortiront indemnes grâce (notamment) à une trésorerie propre, beaucoup seront en banqueroute. Il y a donc de grandes chances que la concurrence soit bien moins vive suite à une telle crise économique.
Suite à la crise du DotCom, le « bottom » des valeurs du S&P 500 a été atteint en 638 jours (29 mois), et, la valorisation pré-crise atteinte en 1165 jours (53 mois). Lors de la crise des Subprimes, il a fallu 16 mois pour toucher le fond puis 47 mois pour retrouver le niveau de la mer.
En d’autres termes, des rachats de partenaires, voire de concurrents, seront de belles opportunités à venir sur le moyen terme. En attendant, peaufinez votre présence digitale.
Hors publicité en ligne, le marketing digital est avant tout une vision moyen-termiste
Tout est dans le titre. Sauf pour les industries partiellement citées plus haut, vos chiffres 2020 ne seront pas conformes à vos attentes (doux euphémisme). En revanche, vous avez les cartes en main concernant votre stratégie digitale qui, elle, est toujours basée sur le moyen-terme.
D’ailleurs, toutes les sommes allouées – notamment – aux salons (souvent très coûteux pour des résultats toujours décevants) seraient, au moins en partie, dépensées avec pertinence comme tel :
- Stratégie de contenus (blogs, ebooks, infographies, webinars, etc…) : Prenez enfin le temps de relire votre site web afin d’identifier les points faibles. La sémantique est une clé pour convaincre vos prospects, mais aussi les robots de Google (SEO inside). De plus, en France, nous sommes très bien lotis concernant les outils dédiés à la création de contenus (White.Page pour ne citer qu’eux, mais ce ne sont pas les seuls).
- Référencement web : Idem. Utilisez des outils gratuits (avec modération), ou contactez des prestataires pour disposer d’un site au chargement éclair, de contenus liés à des mots-clés pertinents et d’une popularité croissante (les fameux backlinks pointant d’un site web vers le vôtre). Ces 3 piliers d’une stratégie SEO gagnante sont l’adage du marketing moyen-termiste (6 à 12 mois – le temps de la crise en somme), celui qui mijote pour vous propulser en pôle position sur les mots-clés qui comptent (ceux qui convertissent).
- Article invité : comme vous avez plus temps, n’hésitez pas à parfaire votre réputation en ligne en rédigeant des contenus pour des médias protagonistes de votre secteur d’activité. En l’espace de quelques lignes, il suffira de rechercher votre nom ou celui de votre entreprise pour découvrir vos écrits, gages de confiance pour vos futurs acheteurs
- Réseaux sociaux : en pareille crise, le pire serait de rester muet. Profitez-en pour nouer un maximum de contacts avec vos prospects et vos clients. Ils ont du temps, toutes oreilles dehors. Profitez-en.
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