Confidentiel "Présidentielle" | Un nouveau parti de gauche aux législatives ?

Faisant l’analyse que le Parti Socialiste ne survivra pas à une présidentielle aussi ratée que celle menée par Anne Hidalgo qui culmine à 3% dans les sondages, les éléphants du PS envisagent de créer une nouvelle formation susceptible de représenter dignement la gauche sociale-démocrate aux prochaines élections législatives.

A commencer par François Hollande, qui penserait à se présenter, lui-même, en Corrèze, sous cette bannière rénovée, dont le nom pressenti serait l’Union des Progressistes (UDP). « Nous voulons utiliser le mot ‘progressiste’ dans le sigle » nous confie l’un des membres de l’équipe qui planche sur le sujet.
L’ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve, et la maire de Lille, Martine Aubry, feraient aussi partie de l’aventure. Mais aucun de ces trois-là ne devrait prendre les rênes de cette jeune formation qui a besoin d’un leader neuf. Le nom qui revient le plus souvent est celui de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et ardent soutien d’Anne Hidalgo, qui bénéficierait de la confiance des grands élus socialistes, tels que le maire de Marseille, Benoit Payan. « Elle sera loyale vis-à-vis de la candidate PS jusqu’au premier tour mais ensuite, elle devrait s’investir dans ce projet exaltant » explique ce même fondateur des « progressistes ».

Reste à savoir comment le PS et son premier secrétaire Olivier Faure réagiront à cette concurrence des chapeaux à plumes ? Y aura-t-il des candidats PS et des candidats UDP face-à-face en juin prochain ? « Je ne pense pas, assure un proche du dossier. Qui sera prêt à hypothéquer sa maison ou vendre sa voiture pour se présenter sous une étiquette PS qui n’aura pas dépassé 5% à la présidentielle ? Selon nos simulations, nous passerions de 100 à 10 députés si nous ne faisions rien.» L’après-présidentielle promet d’être animée.