Comme le révèlent les prévisions publiées par le département de Recherche de Statista en mars 2022, le volume de données générées dans le monde devrait dépasser 180 zettaoctets à l’horizon 2025, soit une croissance annuelle moyenne de près de 40 % sur cinq ans. Une vraie mine d’or pour les entreprises, à condition que ces données soient bien exploitées.
Diffuser la culture de la donnée…
L’explosion du volume de data dans les entreprises entraîne des difficultés à les traiter. Un grand nombre d’entre elles ne sont pas utilisées ou utilisables car de mauvaise qualité. En effet, tous les métiers ne sont pas encore assez acculturés à la donnée et au fait que la qualité de l’information transmise doit être une préoccupation commune. C’est pourquoi il est crucial pour les entreprises de mettre en place une vraie conduite du changement avec une diffusion de cette culture à tous les niveaux. Cela passe notamment par la formation, la sensibilisation et la communication entre les différents services afin de donner du sens à la donnée traitée par chaque métier et que chacun puisse comprendre le processus d’analyse. C’est seulement s’il y a une bonne compréhension de l’utilité de la donnée et de ses enjeux par les collaborateurs sur le terrain que ces derniers pourront redoubler de vigilance. Ainsi, la donnée transmise sera de qualité et exploitable.
La culture de la donnée se répand de plus en plus dans les entreprises et les changements commencent à se faire sentir, comme en témoignent les nouveaux services data. Mais faut-il encore que le contrôleur de gestion, les directions et les métiers terrains collaborent.
…avec le contrôleur de gestion comme chef d’orchestre
Les données représentent un flux d’informations à traiter extrêmement volumineux. Quelle que soit la taille de l’entreprise, les regrouper et les consolider est souvent une tâche tentaculaire pour le contrôleur de gestion. Mais ce dernier, aidé par les nouvelles technologies, voit aujourd’hui son métier se transformer. Il lui est demandé notamment de faire du data management et de devenir le « gardien du temps », à l’image d’un chef d’orchestre, car les données non structurées et disséminées un peu partout entre les services et les outils ralentissent considérablement leur exploitation.
Son rôle est donc amené à évoluer et à travailler davantage avec les directions métiers qui deviennent alors de vrais « performance partner ». Le contrôleur de gestion doit les accompagner, les sensibiliser en amont et paramétrer l’environnement de gestion des données à la fois avec eux et le service informatique afin que le projet data de l’entreprise se déroule au mieux. En effet, un projet data ne peut fonctionner en silos et doit se faire de façon la plus transversale possible.
Alors que de nouvelles solutions voient le jour, notamment aux Etats-Unis avec l’apparition d’assistants numériques pour aider au copilotage des entreprises, il est essentiel de rappeler que le traitement de la donnée n’est pas qu’une question de technologie. Le vrai sujet est l’accompagnement au changement, et cela passera encore longtemps par le contrôleur de gestion qui a un rôle crucial de communication dans l’entreprise. La technologie est certes un vecteur de transformation du métier mais elle ne le remplacera pas de sitôt.
Tribune de Thierry Luthi, Président de Report One
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