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Classement milliardaires : qui est Jensen Huang, le PDG de Nvidia qui a perdu 12 milliards quelques heures après la percée de Deepseek ?

TAIPEI, TAIWAN - 2023/06/01: Jensen Huang, President of NVIDIA holding the Grace hopper superchip CPU used for generative AI at supermicro keynote presentation during the COMPUTEX 2023. The COMPUTEX 2023 runs from 30 May to 02 June 2023 and gathers over 1,000 exhibitors from 26 different countries with 3000 booths to display their latest products and to sign orders with foreign buyers. (Photo by Walid Berrazeg/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)

Le cofondateur du fabricant de puces vient de quitter le top 10 du classement Forbes, rétrogradé ce mois-ci à la 16ᵉ place. L’américano-taïwanais fait les frais de la chute du cours en bourse de sa société après l’arrivée du chinois DeepSeek.  

Chez les milliardaires, les dollars jouent aux montagnes russes. Entre le 21 et 22 février 2024, Jensen Huang, avait gagné pas moins de 10 milliards de dollars grâce au bond en bourse de son entreprise de puces électroniques, Nvidia. Sa fortune était ainsi passée de 59 milliards à 69 milliards en l’espace de 24 heures. Reste que la volatilité des fortunes marche dans les deux sens. Début février, le PDG d’origine taïwanaise a perdu 12 milliards en quelques heures.  

Jensen Huang, qui occupait la dixième place du classement Forbes au 1ᵉʳ janvier 2025 avec une fortune de 117 milliards de dollars, est tombé à la seizième place, avec un pécule désormais estimé à 105 milliards de dollars. L’entrée soudaine d’un nouveau robot conversationnel utilisant l’intelligence artificielle, le chinois DeepSeek, a rebattu les cartes dans un secteur jusqu’ici dominé par ChatGPT. Nvidia est l’acteur qui a payé le plus lourd tribut, étant détrôné de sa place de première capitalisation mondiale (actuellement troisième). La société américaine a perdu plus de 500 milliards de dollars de valeur en une journée avant de se redresser quelque peu, ce qui correspond à une chute de près 16% de ses actions. 

Premier échec avec Nvidia 

Son PDG quitte ainsi le haut du classement, quelques mois seulement après l’avoir intégré. Un coup d’arrêt pour ce pionnier de l’intelligence artificielle. Mais une occasion de rebondir également pour celui qui a fait carrière sur des paris risqués. Née à Taïwan en 1963, Jensen Huang atterrit aux États-Unis, sans ses parents peu avant ses dix ans. Il intègre un pensionnat baptiste du Kentucky. Lorsque son père et sa mère parviennent finalement à s’installer dans l’Oregon, le jeune Huang les rejoint. Très vite, il se révèle comme un élève aux capacités hors normes, sautant deux classes. Encore adolescent, il suit un cursus d’ingénierie avant d’intégrer la prestigieuse université de Stanford, dans la Silicon Valley. 


La vingtaine à peine atteinte, Jensen Huang se lance dans l’entrepreneuriat. Dix ans plus tard, il crée Nvidia avec deux associés. Dans l’Amérique du début des années 90, les trois compères envisagent de révolutionner  PC et jeux vidéos grâce à la puissance graphique. Un temps d’avance qui aurait pu être fatal. En 1995, Nvidia est au bord de la faillite, l’élaboration de son premier processeur a coûté 10 millions. Il faudra atteindre la fin de la décennie pour que l’idée folle de Jensen Huang se concrétise avec l’essor des premières consoles telle que la PlayStation. 

Chouchou de Wall Street

Au début des années 2010, Jensen Huang prend la décision d’orienter son entreprise de cartes graphiques vers le développement d’outils dédiés au deep learning. Son objectif : créer une intelligence artificielle capable d’apprendre et de s’adapter à partir d’un programme informatique. En novembre 2022, Open IA révèle ChatGPT, qui fonctionne graêc aux puces fabriquées par Nvidia. Le reste de l’histoire est connue. La société, jusqu’ici inconnue du grand public, devient le chouchou de Wall Street. 

En février 2024, elle dépasse les 2000 milliards de capitalisation boursière. En juin, elle devient la troisième société à atteindre les 3000 milliards. Apple et Microsoft regardent le nouveau mastodonte impuissant. 500 milliards de dollars plus tard, Nvidia s’installe sur la plus haute marche du podium des capitalisations mondiales.  Les investisseurs estiment que les 4000 milliards sont alors à portée de main.

Tout semble alors tracé pour le fabricant de puces et son PDG. Le retour de Donald Trump, autrefois fâché avec les géants de la Silicon Valley, n’est pas un obstacle. Au contraire. Quelques jours après son arrivée au pouvoir, le président américain annonce le lancement de Stargate, un projet d’investissements de 500 milliards dans l’intelligence artificielle, soutenu par OpenIA, SoftBank et Oracle. C’est alors que le monde fait la connaissance de DeepSeek, capable de rivaliser avec les modèles d’OpenIA, avec des puces moins puissantes. C’est donc une entreprise chinoise qui a fait déchanter Nvidia et Jensen Huang. Le comble pour un Taïwanais. 


Lire aussi : Donald Trump lance Stargate, un projet à 500 milliards pour l’IA

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