Il y a un an, Bernard Arnault était l’homme le plus riche de la planète. Mais au cours d’une année marquée par la montée en flèche des actions américaines, le groupe LVMH a perdu du public, principalement en Chine. Toujours bien installé dans le Top 5 mondial, à la cinquième place, la fortune de son grand patron s’élève en février 2025 à 189,2 milliards de dollars, soit une augmentation de près de 20 milliards par rapport au mois précédent.
L’année 2024 avait pourtant bien commencé pour le magnat du luxe français, qui a régné en tant que personnalité la plus riche au monde de fin janvier à fin mai. Mais c’était sans compter sur la baisse drastique de la demande des consommateurs chinois qui a fait chuté les actions de LVMH, cotée à la bourse de Paris. Ses actions ont atteint un sommet en mars, mais elles n’ont cessé de chuter à partir d’avril en raison. La fortune de Bernard Arnault a pris un coup, avec une perte de près de 25 milliards de dollars, soit 12,6 %. Le patron du numéro un du luxe a donc été le plus grand perdant de l’année parmi les milliardaires.
Une fortune qui reprend des couleurs
Il y a quelques jours, le groupe LVMH annonçait des résultats en dents de scie pour l’année 2024. Bien que le chiffre d’affaires ait légèrement augmenté, les bénéfices ont chuté de 17 % par rapport à l’année précédente. Les actions ont chuté à la suite de cette annonce, mais ont tout de même terminé le mois en hausse. Les difficultés que le géant de luxe a du affronté cette année à cause de la chute des ventes en Chine, pourtant friands des produits de luxe, n’ont pas trop endommagé le groupe qui conclut l’année la tête haute. À la mi-décembre, la fortune de Bernard Arnault s’élevait à 171,3 milliards de dollars. Depuis, il s’est enrichi de presque 20 milliards de dollars le mois dernier grâce à une hausse de près de 12 % du cours de l’action de sa société.
Entre la Chine, à l’arrêt, et les États-Unis qui ne montrent encore qu’un début de reprise, la marge de manœuvre est étroite pour LVMH qui a révélé la semaine dernière un bon début d’année pour le principal contributeur à ses ventes et profits, Louis Vuitton, première marque du luxe dont le chiffre d’affaires est évalué à plus de 20 milliards d’euros.
Une potentielle délocalisation pour sauver les meubles ?
« J’étais aux États-Unis et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui y régnait. Quand on revient en France, c’est un peu la douche froide », a déclaré mardi le PDG de LVMH, à l’issue de la présentation des résultats annuels du groupe. Une annonce qui a suscité un vent de réactions, notamment de la part de Michel-Édouard Leclerc, qui déplore la « chantage » de délocalisation. Bernard Arnault regrette la taxation du made in France, « dans un pays qui s’apprête à augmenter de 40 % les impôts des entreprises qui fabriquent en France ». « Pour pousser à la délocalisation, c’est idéal ! » a-t-il averti. Pour LVMH, la surtaxe prévue par l’État s’annonce dure.
Près de 10 % de la surtaxe attendue par l’État, soit un effort supplémentaire de plus de 700 millions d’euros pour le numéro un du luxe. Refroidi par cette annonce du budget 2025, Bernard Arnault regarde avec d’autant plus d’intérêt les États-Unis, qui demeurent le premier marché du groupe. « Nous sommes fortement sollicités par les autorités américaines à continuer nos implantations », a-t-il indiqué lors de la publication des résultats de LMVH.
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