Charlotte Dauphin affiche ses engagements

Héritière des célèbres affichages familiaux Dauphin jusqu’à la cession de l’entreprise, c’est à la création que Charlotte Dauphin décide de consacrer sa vie. Tout commence dans la danse. Elle cofonde à 12 ans une compagnie de danse contemporaine où elle intervient en tant que danseuse, chorégraphe et metteur en scène. Après des études à l’Edhec puis d’histoire de l’art à l’institut Courtaud de Londres, la jeune artiste et entrepreneure de 24 ans ouvre son studio de création et lance sa marque éponyme. Ses créations connaissent un succès immédiat. Charlotte Dauphin décide alors d’élargir ses horizons à d’autres domaines de l’art et de revenir à la mise en scène et la performance. Elle lance sa maison de production Dauphin Films avant de finalement sortir diplômée de masters du Courtaud et de la Royal Academy of Dramatic Arts de Londres.

Elle forge en parallèle de ses activités artistiques personnelles un travail avec les plus beaux noms du 7e art. Grâce à des collaborations avec Mia Hansen- Love, Marjane Satrapi, Scarlett Johansson ou Arthur Harari, elle devient une figure importante du paysage français et international. Après avoir dirigé son premier court métrage, où elle se met en scène à 22 ans dans un premier student filmsur la désinformation intitulé Tentative d’en savoir plus, elle réalise un premier long métrage intime, L’Autre, sept ans plus tard. Elle se met cette année de nouveau en scène, cette fois-ci dans le premier rôle de son deuxième long métrage, et inaugure son studio de création dans un hôtel particulier rénové en collaboration avec Hala Wardé, Daniel Buren et Jean Nouvel en plein cœur du 8e arrondissement.

Un tournant fondateur

Charlotte Dauphin a 31 ans lorsque la pandémie de Covid éclate en 2019. L’artiste est diagnostiquée d’une forme grave de cancer du sein. La vie prend alors un autre sens. La même année, elle décide de mettre en œuvre un projet qui lui tient à cœur depuis longtemps : la fondation Dauphin. « C’est quelque chose qui m’est venu quand j’étais encore étudiante. Je voulais créer une fondation mais je voulais d’abord acquérir de l’expérience avant de me lancer », explique Charlotte Dauphin, qui se lance un objectif : avoir, sans attendre, un impact plus concret et direct sur le paysage social dans les domaines de la défense des libertés fondamentales et de la dignité humaine, de la santé mentale et de la biodiversité. « J’ai voulu revenir à des sujets qui me tiennent à cœur pour aider la communauté. J’ai souhaité me lancer dans une quête humaniste non seulement par mon travail artistique, mais aussi à travers le travail de ma fondation », poursuit-elle.