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Ce qu’il faut retenir des annonces d’Elisabeth Borne : appels à la sobriété, bouclier tarifaire, chèques énergie

LISBON, PORTUGAL - OCTOBER 29: French Prime Minister Elisabeth Borne delivers remarks during the joint press conference held with Portuguese Prime Minister Antonio Costa in Palacio Foz at the end their working lunch on occasion of the French Prime Minister visit to Portugal for the closing of 2022 Portugal-France Season on October 29, 2022, in Lisbon, Portugal. Ms. Borne also participated in the Nicolas Poussin painting -on loan from the Louvre- exhibit inauguration at Museu de Arte Antiga and at the unveiling of a monument in homage to French philosopher, mystic, and political activist Simone Weil in Praça de Europa. (Photo by Horacio Villalobos#Corbis/Corbis via Getty Images)

 ➡ WINTER IS COMING | La Première ministre Elisabeth Borne a tenu une conférence de presse sur la situation énergétique, particulièrement attendue dans le contexte de hausse accrue des prix du gaz et de l’électricité. La Première ministre a notamment dressé un bilan des actions menées et exposé les prochaines mesures afin de réduire la hausse des prix de l’énergie en France. Voici les principales informations à retenir de la prise de parole de la cheffe du gouvernement.

Des appels à la sobriété

Elisabeth Borne compte sur les ménages pour éviter les pénuries. « Seule la sobriété et et la solidarité européenne pourra nous permettre d’éviter des coupures dans les scénarios les plus pessimistes », a-t-elle déclaré. Un appel qui fait écho à celui de RTE, le gestionnaire du réseau de transport électrique français, qui n’exclut pas le risque de coupures mais déclarait mercredi que celui-ci pourrait être évité « en baissant la consommation nationale de 1 à 5% dans la majorité des cas, et jusqu’à 15% dans les situations météorologiques les plus extrêmes ».

 

Le bouclier tarifaire prolongé en 2023 

Près d’un an après sa mise en place à l’automne 2021, le bouclier tarifaire va être prolongé sur l’année 2023. « La France est le pays qui a le mieux protégé les ménages en Europe avec le bouclier tarifaire, a indiqué Elisabeth Borne. Sans action du gouvernement, les tarifs seraient multipliés par 2,2 début 2023. » La cheffe du gouvernement a évoqué une facture annuelle moyenne de gaz estimée autour de 1 530 euros et de 1 734 euros pour l’électricité sur l’année 2022. Ces chiffres restent bien en deçà de ceux observés chez les voisins européens.

 

Des chèques énergie de 100 à 200 euros seront versés à 12 millions de foyer 

L’autre mesure phare annoncée lors de cette conférence de presse concerne un accompagnement spécifique pour aider les plus modestes. Avant la fin de l’année, des chèques énergie exceptionnels seront ainsi versés au 12 millions de foyers les plus modestes. Leur valeur oscillera entre 100 et 200 euros en fonction des revenus du ménage. Ces chèques énergie coûteront 1,8 milliard d’euros au budget de l’Etat.

 

Des aides pour les entreprises

Les entreprises les plus en difficultés pourront bénéficier d’aides, a annoncé Bruno Le Maire ce mercredi. Les PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à un million d’euros continueront à bénéficier des tarifs réglementés de l’énergie et les autres PME qui ont enregistré un bénéfice en baisse pourront continuer de percevoir l’aide existante de 2 millions d’euros à compter du 1er octobre dès lors que leurs factures énergétiques représentent au moins 3% de leur chiffre d’affaires. Pour les entreprises énergo-intensives, le ministre a indiqué être en discussion avec la Commission européenne pour revoir « de fond en comble » l’aide qui peut grimper jusqu’à 50 millions d’euros.

 

Quatre principales mesures mises en place au niveau européen 

La première est la mise en place d’un plafond sur le prix du gaz pour « éviter que le prix du gaz en Europe s’écarte de celui pratiqué ailleurs dans le monde ». Le plafond du prix de l’électricité sera également revu à la baisse tandis que les prix du gaz et de l’électricité seront découplés. Enfin, une taxation des rentes est également sur la table.

 

Pas de « perte de contrôle » 

Dans ce contexte, le gestionnaire du réseau français de gaz GRTgaz avait déjà tenu à rassurer mercredi matin sur les capacités de la France à « faire face » à la demande de gaz lors d’un « hiver moyen », et ce tout en développant ses exportations vers l’Allemagne dès la mi-octobre. Selon Elisabeth Borne, les réserves en France sont remplies à 95%. Le gestionnaire du réseau français de transport d’électricité RTE avait lui aussi sonné la « mobilisation » en appelant les Français à faire un effort de sobriété, face à une situation qualifiée d' »exceptionnelle ». Selon RTE, un « risque de coupure ne peut pas être totalement exclu », mais « il pourrait être évité en baissant la consommation nationale de 1 à 5% dans la majorité des cas, et jusqu’à 15% dans les situations météorologiques les plus extrêmes ». Il s’agit pour les entreprises, collectivités et particuliers de baisser ou reporter la consommation de chauffage, d’éclairage ou de cuisson, notamment lors des pics de consommation, entre 8H00 et 13H00 et entre 18H00 et 20H00. « En aucun cas la France ne court un risque de perte de contrôle totale du système électrique », a tenu aussi à rassurer RTE.

 

<<< À lire également : Ursula von der Leyen présente des mesures d’urgence pour répondre à la crise énergétique | RTE prévoit un risque de tension accru sur le réseau électrique cet hiver >>>  

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