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Budget 2025 : quelles mesures prévues pour relancer le marché de l’immobilier ?

Quelles mesures du gouvernement pour l'immobilier en 2025 ? (Getty)

Adoptée début février, la loi de finances pour 2025 comprend plusieurs mesures destinées à relancer le marché de l’immobilier, particulièrement tendu ces dernières années. 

 

« L’investissement dans la pierre ne doit pas être confiscatoire et nous devons redonner de la respiration à l’investissement privé ». Lors du Congrès des Maires en décembre, Valérie Létard, ministre du Logement, s’exprimait et faisait le point sur les mesures qu’envisage le gouvernement pour relancer l’investissement locatif chez les particuliers. Au cours des dernières années, le marché immobilier a souffert d’une stagnation inquiétante, mais pour 2025, l’optimisme est bien là puisque le marché se stabilise.

En 2017, les biens vendus à des investisseurs privés représentaient près de 53,5 % des ventes. Mais aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 31,3 %, selon des informations fournies par Se Loger. Souhaitant inverser la tendance, le gouvernement s’est empressé d’élargir l’accès au prêt à taux zéro fait, un prêt immobilier sans frais de dossier – dont les intérêts sont à la charge de l’État – qui permet de financer une partie de l’acquisition d’un logement neuf ou à réhabiliter, en plus d’un crédit immobilier. Pour les primo-accédants, et grâce à l’adoption de la loi de finances 2025, le prêt à taux zéro 2025 sera, à partir du 1er avril prochain, accessible pendant 3 ans sur l’ensemble du territoire français, et ce, aussi bien pour l’achat d’un appartement que d’une maison neuve individuelle.


 

Une nouvelle exonération des droits de succession

Les donations consenties dans le cadre familial (enfant, petit-enfant, arrière-petit-enfant, neveu, nièce) sont exonérées des droits de mutation à titre gratuit (DMTG) à condition que ces sommes soient affectées par le donataire à l’acquisition, à la construction de sa résidence principale ou à la location longue durée ou à des travaux de rénovation énergétique effectués dans son habitation principale. Un moyen d’inciter les bailleurs à la rénovation puisqu’il est désormais interdit de louer des logements classés G au diagnostic de performance énergétique. Les logements classés F en 2028 et les logements classés E en 2034. L’exonération sera plafonnée dans la limite de 100 000 € par donateur (à un même donataire) et 300 000 € par donataire. Cette exonération est valable pour une durée de deux ans, soit jusqu’à fin 2026.

 

Une baisse du taux de rémunération du PEL

À partir de maintenant, le taux d’intérêt annuel de rémunération des plans épargne logement (PEL) est fixé à 1,75 %, contre 2,25 % en 2024. Ce taux de rémunération étant fixé à son ouverture, les plans ouverts avant le 1er janvier 2025 ne sont donc pas impactés par ce changement.

 

Une réduction du loyer de solidarité (RLS)

Le dispositif de RLS, qui profite aux foyers aux revenus modestes, voit son financement diminuer de 200 millions d’euros. Une mesure qui devrait en contrepartie inciter les bailleurs sociaux à relancer la production de logements. Cette baisse de budget est par ailleurs compensée pour les contribuables concernés par une hausse des APL. 

 

Un durcissement des règles pour la location meublée non professionnelle (LMNP)

La fiscalité des locations aux touristes de biens immobiliers meublés évolue à travers ces mesures phares :

  • l’obligation de déclaration (enregistrement auprès d’un téléservice national dédié) de résidence principale ;
  • un nouveau taux d’abattement fiscal : 50 % pour les biens classés et les chambres d’hôtes et 30 % pour les biens non classés ;
  • une obligation de présentation d’un DPE ;
  • un élargissement des pouvoirs des maires de communes, soit un droit de regard sur les quotas d’autorisations de meublés de tourisme et une limitation à 90 jours par an de durée de location.
  • Il est désormais aussi strictement interdit de louer des logements situés en France métropolitaine et dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) correspond à la lettre G. 

 

Des modifications du barème pour MaPrimeRénov’

Coup de rabot aussi à prévoir sur les budgets alloués au dispositif MaPrimeRénov’. Ce programme propose deux dispositifs : le MaPrimeRénov’ Parcours par geste,  pour des travaux ciblés comme le changement de chauffage, et MaPrimeRénov’ Parcours accompagné pour les rénovations plus conséquentes.

Pour MaPrimeRénov’ Parcours par geste, le niveau maximum des avances délivrées aux ménages aux ressources « très modestes » passe de 70 % à 50 % en 2025. En ce qui concerne MaPrimeRénov’ Parcours accompagné,  le taux d’aide délivré aux ménages aux ressources supérieures passe de 30 % à 10 % pour les projets permettant un gain de deux classes au DPE, de 35 % à 15 % pour les projets permettant un gain de trois classes et de 35 % à 20 % pour les projets permettant un gain de quatre classes ou davantage.


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