Le plan budgétaire proposé par François Bayrou pour réduire le déficit public français, validé par la Commission européenne, s’apprête à recevoir l’approbation ce mardi des ministres des Finances de l’UE.
- Ce n’était pas gagné, mais la trajectoire française respecte « pleinement » les règles budgétaires communes, selon Bruxelles. Le précédent gouvernement dirigé par Michel Barnier visait un déficit ramené à 5 %, et François Bayrou prévoit désormais un niveau de 5,4 %. « Nous faisons un effort moindre en 2025, mais il sera compensé les années suivantes pour garantir un retour sous les 3 % en 2029 » assure-t-on à Bercy.
- La France affiche les pires performances budgétaires de l’Union européenne, hormis la Roumanie, avec un déficit public de 6,1 % en 2024 et une dette culminant à 113,7 % du PIB (soit 3 303 milliards d’euros). Depuis l’été dernier, elle figure parmi les huit pays placés sous la procédure de déficit excessif. En dépit de ce constat, les partenaires européens de la France adoptent une attitude optimiste envers Paris. Le commissaire à l’Économie, Valdis Dombrovskis, a salué la détermination française à redresser ses finances publiques, affirmant que la trajectoire proposée restait « ambitieuse » sur le moyen terme.
- Pour l’Hexagone, le principal défi reste de réduire significativement son endettement tout en évitant de fragiliser la croissance. À ce titre, le ministre des Finances, Eric Lombard, a déclaré ce lundi que « tout sera mis en œuvre pour respecter les règles budgétaires tout en préservant les investissements stratégiques ».
- Le Sénat examine cette semaine le budget de l’État et devrait se prononcer ce jeudi. Mais parmi les mesures voulues par François Bayrou, certaines ont du mal à passer. En effet, l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires pourrait passer de 100 % à 90 % ; les sept heures de travail gratuites par an devraient être introduites ; l’aide médicale de l’État (AME), qui facilite l’accès aux soins des personnes en situation irrégulière, pourrait drastiquement être réduite ; le dispositif MaPrimeRénov’ devrait subir un coup de rabot ; et enfin, la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) va bien augmenter en 2025 et passer ses recettes de 460 millions d’euros à 1 milliard d’euros.
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