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Budget 2025 : Lombard lance les discussions avec les partis politiques

PARIS, FRANCE - DECEMBER 18 : The French Finance Ministry building, also known as Bercy, stands on the bank of the River Seine in Paris on December 18, 2020 in Paris, France. (Photo by Frédéric Soltan/Corbis via Getty Images)

Le nouveau ministre de l’Économie a reçu ce lundi les représentants du Modem et du Parti socialiste. Les rencontres se poursuivront jusqu’à la fin de la semaine dans l’optique de l’élaboration du projet de loi de finances 2025. 

Semaine cruciale qui s’annonce du côté de Bercy. Le nouveau ministre de l’Économie, Eric Lombard, accompagné de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin et du ministre chargé des relations avec le Parlement Patrick Mignola ont entamé les discussions avec les forces politiques dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances 2025. Alors que la France se contente pour le moment d’une loi spéciale pour faire fonctionner le pays, le locataire de Bercy entend bâtir un budget de « compromis » afin d’éviter la censure. Les rencontres se dérouleront jusqu’à la fin de semaine.  

Ce lundi 6 janvier, l’ancien ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, président du groupe Modem à l’Assemblée nationale, s’est présenté en premier dans l’est parisien. Puis ce fut au tour du Parti socialiste, emmené par Olivier Faure, Premier secrétaire du PS et « ami personnel » d’Eric Lombard, Boris Vallaud, président du groupe à l’Assemblée nationale, et Patrick Kanner, son homologue au Sénat. 

Appel du pied à la gauche 

Au sortir de ces échanges, Patrick Kanner a fait état d’« une proposition de modification, d’évolution de la réforme de la retraite » de la part du gouvernement. « La ministre en charge, (Amélie) de Montchalin, n’a pas été dans le détail, mais manifestement la pression que nous avons mise depuis le début dans ce dossier fait bouger les lignes au sein du gouvernement et cela est tout à fait positif », a signalé le sénateur à l’issue d’une entrevue longue de deux heures. Manifestement moins convaincu, Olivier Faure a agité la menace d’une censure s’il n’obtenait pas des « concessions remarquables ». « Nous ne le souhaitons pas, nous souhaitons des avancées, qu’il y ait un dialogue fructueux », a-t-il ajouté. 

Plus tôt dans la matinée, Eric Lombard avait fait des appels du pied à la gauche. « Je pense, alors que la semaine commence, qu’il y a plus de perspective de dialogue fécond avec les partis de gauche qu’avec le Rassemblement national (dont l’entretien est prévu vendredi, NDLR) », soutenait-il au micro de France Inter.  L’ancien directeur de la Caisse des dépôts paraissait ouvert sur plusieurs dossiers défendus par le Nouveau Front populaire. Sur la question des retraites, il a assuré que « tout était ouvert » à condition de ne pas aggraver le déficit. Il a également fait part de sa volonté de s’attaquer à l’optimisation fiscale par mesure de « justice fiscale ». Les représentants du Parti communiste et des écologistes seront reçus mardi par l’ancien banquier. La France insoumise demeure le seul parti de gauche à ne pas vouloir rencontrer le nouveau ministre, même si la porte n’est pas fermée. Exception faite pour Éric Coquerel, qui s’entretiendra jeudi avec Eric Lombard, en sa qualité de président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. 

Retour du déficit entre 5% et 5,5% en 2025 

La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin a également affirmé que certaines mesures présentes dans le précédent projet de loi de finances seraient conservées, notamment « la contribution supplémentaire sur les grandes entreprises ainsi que la taxe sur les rachats d’actions » tout comme « la taxe sur les billets d’avion » dans Le Parisien. Là aussi des propositions défendues pour les partis de gauche. Pour autant, le budget sera avant tout fait de « compromis » a tenu a rappelé la ministre auprès du quotidien. « Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, mais celui du pays » a-t-elle poursuivi.  

Seule certitude pour le moment, le gouvernement entend réduire le déficit pour 2025. Eric Lombard a affirmé qu’il se situerait entre 5% et 5,5%, contre 6,1% en 2024. C’est un peu plus que le projet défendu par Michel Barnier, qui espérait un retour à 5% dès 2025. Alors que le précédent gouvernement visait un effort de 60 milliards (20 milliards de hausses d’impôts, 40 milliards de baisses de dépenses), « on est plutôt autour de 50 milliards d’euros » a soutenu le ministre de l’Économie. « Ce sera essentiellement des économies. Il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts par rapport à celles qui ont déjà été annoncées », a-t-il précisé. Le ministre espère ainsi ne pas trop freiner la croissance alors les plans sociaux se multiplient à travers le pays.


Lire aussi : Le nouveau ministre de l’Economie compte associer l’ensemble des partis à l’élaboration du Budget 2025

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