Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, la Chambre haute a adopté, ce jeudi 23 janvier, en première lecture le projet de loi de finances 2025 à 217 voix contre 105.
Un parcours semé d’embûches. Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le Sénat a adopté, ce jeudi 23 janvier, en première lecture le projet de loi de finances 2025 à 217 voix contre 105. La Chambre haute avait repris l’examen du texte initié par Michel Barnier il y a une semaine. Celui-ci avait, au préalable, été rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture et suspendu avec la chute du précédent gouvernement.
Après avoir approuvé la partie recette en décembre, les sénateurs se sont mis d’accord sur les dépenses de l’État. Entre-temps, François Bayrou avait intégré quelques retouches sur le contenu du texte. Ses révisions ont apporté des coupes supplémentaires à un projet de loi déjà qualifié d’« austère » par la gauche. Cinq milliards d’euros de nouvelles économies ont été obtenues, portant le total à 32 milliards. La mission écologie s’est ainsi vue ponctionnée de 575 millions de crédits. Ce qui porte le total à un milliard d’euros de moins qu’en 2024, année déjà marquée par des annulations de crédits en cours de route.
Coup de rabot dans France 2030
Si l’aide publique au développement, l’enseignement supérieur, le dispositif France 2030 ont également fait les frais des ajustements budgétaires, les sénateurs ont contraint le gouvernement à faire machine arrière sur d’autres secteurs. Ainsi, l’agriculture, le sport ou encore le logement ont bénéficié de la clémence des sénateurs. Le texte doit désormais partir en commission mixte paritaire (CMC), où sept sénateurs et sept députés doivent aboutir à un texte de compromis. Si un accord est trouvé, le texte retournera à l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote.
Parallèlement, le gouvernement a transmis un document actualisé sur les textes budgétaires (PLF et Projet de loi de financement de la Sécurité sociale) au Haut Conseil des finances publiques. Dans celui-ci, les projections macroéconomiques sont ajustées par rapport à la mouture initiale déposée à l’Assemblée en octobre. Pour le meilleur et pour le pire. La prévision de croissance du PIB est désormais attendue à 0,9% contre 1,1% cet automne. L’hypothèse retenue sur l’inflation est abaissée à 1,4% contre 1,8% précédemment. L’objectif de réduction du déficit public a également été réduit. François Bayrou prévoit désormais d’attendre 5,4%, soit 0,4 point de plus que le texte initial.
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